B E N E D I C T U S

abbé de Novientum[1] (= Ebersmunster) (? 751/768)

Le Chronicon Erbersheimense du XIIe siècle[2] rapporte que l'abbé Benedictus, qui avait succédé à Columbus[3], obtint du roi Pépin un diplôme d'immunité pour son monastère et ses dépendances[4].


[1] Ebersmunster (Bas-Rhin, arr. Sélestat-Erstein, cant. Sélestat). Forme soit du nom originel soit fossilisée qui n'est attestée que par des documents composés au XIIe siècle (Bornert René, Les monastères d'Alsace, II/1: Abbayes de Bénédictins. Des origines à la Révolution, Strasbourg, 2009, p. 92-93).
[2] MGH SS 23, éd. Ludwig Weiland, Hannover, 1874, ND Stuttgart, 1963, p. 427-453, ici p. 438. Cette chronique est fortement sujette à caution (cf. Hammer Nicole, Die Klostergründungen der Etichonen im Elsass, Marburg, 2003, p. 39-45; Burg André-Marcel, Le duché d'Alsace au temps de sainte Odile, Paris, 1987, p. 84-92; Angenendt Arnold, Monachi peregrini. Studien zu Pirmin und den monastischen Vorstellungen des frühen Mittelalters (Münstersche Mittelalter-Schriften, 6), 1972, p. 118-119; Hirsch Hans, Die Urkundenfälschungen des Klosters Ebersheim und die Entstehung des Chronicon Ebersheimense (Festschrift Hans Nabholz, Zürich, 1934, p. 23-53); Bloch Hermann, Zur Überlieferung und Entstehungsgeschichte des Chronicon Ebersheimense (Neues Archiv der Gesellschaft für ältere deutsche Geschichtskunde, 34, 1909, p. 125-173); Wentzcke Paul, Chronik und Urkundenfälschungen des Klosters Ebersheim (Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, NF 25 (64. Bd), Heidelberg, 1910, p. 35-75); Dopsch Alfons, Die Ebersheimer Urkundenfälschungen und ein bisher unbeachtetes Dienstrecht aus dem 12. Jahrhundert (Mitteilungen des Instituts für Österreichische Geschichtsforschung, 19, 1898, p. 577-614); Grandidier Philippe-André, Nouvelles oeuvres inédites, 3 (Alsatia sacra ou Statistique ecclésiastique et religieuse de l'Alsace avant la Révolution avec les notes inédites de Schoepflin, 1), Colmar, 1899, p. 189; Volk P., article "Ebersheimmünster", dans: Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, 14, Paris, 1960, col. 1312-1313.
[3] La chronique fait succéder Columbus à un abbé nommé Erhardus et gouverner le monastère jusqu'au temps du roi Pépin (p. 438). L’affirmation de la royauté de Pépin ici n’est bien sûr pas à prendre au pied de la lettre (741-768).
[4] GH SS 23, p. 438. Cf. BM² Verl. Urk. 129 p. 847; Bruckner Albert, Regesta Alsatiae aevi Merovingici et Karolini (496-918), I. Quellenband, Strasbourg-Zürich, 1949, n° 213 p. 130-131. L’affirmation est à prendre avec un point d'interrogation. Cette immunité est confirmée sur prière de l'abbé Isenhardus par un diplôme du roi Carloman daté de Brumath, 06 mai 770, mais il s'agit d'un faux (Grandidier [Abbé], Histoire de l’église et des évêques-princes de Strasbourg, t. 2, Strasbourg, 1778, pièces justificatives n° 60 p. 102-104; cf. Bruckner, n° 219 p. 133-134; BM² 125 p. 58;  194; Dopsch, supra n. 2, p. 581-583 ; Gallia Christiana, V, Paris, 1877, c. 857).

16 avril 2011