P R O C U L U S

évêque de Vienne (avant 794)

La Chronique d'Adon de Vienne du IXe siècle [1], après avoir mentionné le placitum de Compiègne (de 757) [2], signale que Bertericus [3] Viennensem ecclesiam, homo simplex, suscepit regendam [4]. Post ipsum, Proculus [5] episcopus, similiter innocens et simplicis naturæ.   
Le "Livre épiscopal" de l'archevêque de Vienne Leodegarius du XIe siècle [6] , qui suit dans une large mesure la Chronique d'Adon, rapporte au 08 juin la Commemoratio Proculi episcopi et place son épiscopat du temps du roi Pépin jusqu'aux premières années de celui de Charlemagne [7].


[1] MGH SS II p. 319; Migne, Patrologia Latina, t. 123 c. 124; Duchesne, Fastes, I, p. 200; cf. Chronique de Hugues de Flavigny, MGH SS VIII p. 342 avec l'orthographe Paulus; Gallia Christiana, t. 16, c. 38. Adon a, semble-t-il, suivi un catalogue préexistant, mais il est impossible d'ajouter foi à ses déterminations chronologiques (cf. Duchesne, I, p. 148-149).
[2] Cf. BM² 84a p. 44.
[3] D'après une autre mention dans la Chronique d'Adon, Bertericus serait devenu évêque en 767.
[4] La Series archiepiscoporum Viennensium du XIe siècle postérieure ignore Wilcharius ainsi que son successeur Bertericus, les deux prédécesseurs de Proculus (MGH SS XIII p. 374-375). L'hagiologue de Vienne du XIe siècle (Eckhardt, Studia Merovingica, p. 280 sqq., ici p. 293) et le catalogue de 1239 (MGH SS XXIV p. 811, 814, qui indique le 08 juin comme date de la mort de Bertericus, alors qu'il s'agit vraisemblablement de celle de Proculus) inversent Bertericus et Proculus (cf. Duchesne, Fastes, I, p. 177-178) sur foi de faux privilèges (cf. note suivante).
[5] De faux privilèges de l'église de Vienne, fabriqués vers l'année 1060, mettent un certain nombre d'évêques en rapport avec des papes: une lettre du pape Etienne II (752-757) est adressée à Proculus, une autre du pape Hadrien Ier et datée du 01 janvier 775 l'est à  Bertericus (MGH Epist. III n° 15 et 17 p. 94-96; cf. Duchesne, Fastes, I, p. 162-178; DACL, t. 15, c. 3056-3060; Gundlach, Der Streit, p. 11-102).
[6] Reconstitué par Duchesne, I, p. 179-205 (ici p. 200, avec le commentaire p. 166-179).
[7] Le successeur de Proculus, Ursus, est attesté en 794 (cf. Duchesne, Fastes, I, p. 210).