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évêque de Besançon (? 2e quart de VIIIe siècle)

Abbo[1] n'est connu [2] que par les différents catalogues épiscopaux de Besançon[3]. Son épiscopat est à placer vraisemblablement après celui de l'évêque Tetradius[4]. Son successeur sera l'évêque Wandelbertus[5].


[1] Lothaire II, dans un diplôme du 22 janvier 869 en faveur de l'église de Besançon, mentionne des biens possédés ab episcopis … Gedeoni scilicet et Adoni/Adam (MGH DK III n° 33 p. 438-440). Gedeon figure bien dans les listes épiscopales - pour la période comprise entre 762 et 811 -, mais pas Ado/Adam (cf. infra n. 3). Pour cette raison, il a parfois été proposé de l'identifier au Abbo des catalogues bisontins (cf. Fohlen Claude, Histoire de Besançon, 1, Paris, 1964, p. 202 n. 1; Kundert Werner, dans Helvetia sacra I/1, Bern, 1972, p. 442-449, ici p. 443-444).
[2] Duchesne, infra n. 3, p. 207, remarque qu'il semble bien que ce soit conservé à Besançon quelques souvenirs écrits sur le temps de Charles Martel et de Pépin. Chifflet, au XVIIe siècle, rapporte un texte relatant l'épiscopat d'Albo et les circonstances de son élévation sur le siège de Besançon (Chifflet Jean-Jacques. Vesontio. Traduction de l'ouvrage de 1618 et notes de Jean Girardot, Besançon, 1988, S. 487-488 [1618: S. 169-172; traduction française, 1988, p. 488-491; cf. note suivante].
[3] Divers types de catalogues vraisemblablement tous du XIe siècle, copies des XVIIe et XVIIIe siècles: Duchesne L., Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. 3: Les provinces du Nord et de l'Est, Paris, 1915, p. 198-199; Kundert, supra n. 1, p. 443; MGH SS XIII p. 370-373; Dunod de Charnage François-Ignace, Histoire de l'Eglise, ville et diocèse de Besançon, 1, Besançon, 1750, Preuves p. I-V. Un catalogue, copié aux XVIIe et XVIIIe siècles, ajoute la note suivante: Hic magne abstinentie fuit, pro qua episcopatum obtinuit (cf. à ce sujet Chifflet 1618, traduit 1988, supra n.2, p. 488-491, qui nomme l'évêque Albon; Dunod de Charnage, ibid., p. 72; Gallia Christiana, XV, 1860, c. 19. Menant une vie pleine de vertus, il aurait été établi sur le siège épiscopal de Besançon vers les années 740 sous l'influence de l'archevêque saint Boniface et aurait transmis sa charge épiscopale de son vivant à Wandelbertus).
[4] Les évêques Felix et Tetradius sont omis par plusieurs catalogues, leur vie étant jugée mauvaise lors de la rédaction de ces derniers au XIe siècle (Duchesne, supra n. 3, p. 200, 206, 207; cf. notes précédentes). Kundert, supra n. 1, p. 443, inscrit sans explication Felix sur la liste épiscopale, mais pas Tetradius.
[5] Wandelbertus n'est pas connu autrement. Heriveus, son probable deuxième successeur, est attesté en 757.

10 janvier 2009