Un document du XIe siècle [2] mentionne les abbés de Saint-Bavon de Gand [3]Florbertus[4], Wilfridus[5], Eilfridus et Einardus[6].
Les dates et renseignements fournis au sujet d'Egilfridus par différentes sources du XIVe siècle [7] sont probablement à rejeter [8].
[1] Variante: Egilfridus. [2]Libellus de loco sepulturae Florberti abbatis,
MGH SS XV/2 p. 641-644, 1317-1318; cf. Grierson, St. Bavo's of Ghent, 1937,
p. 31, 42. [3] Appelé monasterium sancti Petri in Ganda, puis
monasterium Sancti Bavonis (cf. Verhulst, De Sint-Baafsabdij, 1958,
p. 5-6; Declercq, Einhard, 1997, p. 224 n. 8). [4] Premier abbé du monastère, cf. DHGE 17, 1971, c. 510-512 (C. Vleeschouwers). [5] Il est possible que l'abbatiat de Wilfridus soit
à placer dans la première moitié du VIIIe siècle (cf. Grierson, op.
cit., p. 40-41; DHGE 19, 1981, c. 1030; Gallia Christiana,
t. 5, 1877, c. 175). Le dernier abbé avant Einardus (cf. note suivante) dont on connaisse quelques dates est Hatta, mort en 700 ou 703
(cf. MGH DM/2, 2001, Dep. n° 314 p. 630). [6] Le célèbre Eginhard qui apparaît comme abbé de Saint-Bavon
en 819 (Gysseling/Koch, Diplomata Belgica, 1950, n° 132 p. 222-223). [7] Comme les Annales S. Bavonis, MGH SS II p. 185-191,
ici p. 187 (cf. Grierson, op. cit., p. 31-36). [8] Elles indiquent au 15 août son obit, donnent comme dates
de son abbatiat 752-762, allèguent qu'il fut aussi évêque de Liège et qu'il
apporta à Gand les reliques de sainte Pharaïlde. Le jour de sa mort ne figure
pas dans les nécrologues plus anciens du monastère; les dates ont probablement
été fixées arbitrairement par l'annaliste, Grierson pensant plutôt à la première
moitié du VIIIe siècle; quant à l'intervention d'Egilfridus dans la
translation des reliques de la sainte, il est probable qu'il s'agit là aussi
d'une forgerie, comme le fait qu'il soit identique à l'évêque de Liège Agilfridus (cf. Grierson, op. cit., p. 42-43). Mais comme Eilfridus est cité dans
le Libellus du XIe siècle, il est communément admis que cet abbé de
Saint-Bavon de Gand a réellement existé (cf. supra n. 5).