B O B I N U S

évêque de Troyes
abbé de Montier-la-Celle (avant 753)

L'évêque Bobinus de Troyes n'est connu que par le catalogue épiscopal de Troyes [1] comme ayant siégé après Censardus [2] et avant Amingus [3] et par la Vita Frodoberti composée par Adson dans la deuxième moitié du Xe siècle [4].
Une charte datée du 01 mars 753 [5], par laquelle un certain Chelembertus donne de nombreux biens au monastère Sancti Petri, quod vocatur Insula Germanica [6], rapporte qu'il fut construit par sanctus Frodobertus seu ceteri patres nostri Aldobertus, Arduinus, Bobinus [7] abbates, quondam ….
Saint Bobinus est aujourd'hui fêté au 31 janvier [8].


[1] Le plus ancien que nous possédions date du XIIe siècle, mais il est admis qu'il s'inspire d'un catalogue du IXe siècle. La liste épiscopale de Troyes s'est également conservée dans un manuscrit du XIIIe siècle, ainsi que sur un manuscrit du XIIe siècle aujourd'hui perdu, publié au XIIe siècle (Crété-Protin, Eglise, p.  112-119; Duchesne, Fastes, t. II, p. 452-453, t. III, Additions et corrections, p. 229-230; Gallia Christiana, t. 12, c. 489).
[2] Censardus n'est connu que par le catalogue épiscopal.  
[3] Amingus n'est connu que par le catalogue épiscopal.
[4] Adson, dans sa Vita Frodoberti abbatis Cellensis (Montier-la-Celle, dans l'actuelle comm. de Saint-André-les-Vergers, Aube, arr. et cant. Troyes), document hagiographique digne de crédit (cf. Crété-Protin, Eglise, p. 225-227) signale que Bobinus, d'origine aquitanique, était moine de ce monastère, avant de devenir évêque de Troyes; il y fait agrandir l'église  et y sera inhumé (MGH SS rer. Mer., t. V, p. 67-88, ici c. 13 p. 78-79 et prologue p. 73; AA. SS. ian. I c. 13 p. 508-509; Lalore, Montier-la-Celle, p. XXIX).
[5] Lalore, Montier-la-Celle, n° 1 p. 1-4.
[6] Appelé plus tard cella sancti Bobini, puis Montier-la-Celle (cf. Crété-Protin, Eglise, p. 223).
[7] C'est sans doute le même personnage que l'évêque de Troyes. Celui-ci est donc mort avant 753. Cf. Gallia Christiana, t. 12, c. 542.
[8] DHGE, t. 9, c. 285; Gallia Christiana, t. 12, c. 489.