P O D A L U S[1]

mentionné en 756 ou 757

Par une charte[2] datée de Chambiz[3]anno sexto Pippini regis, die mercuris, XV (XII), kal. ian.[4], Podalus[5] donne au monastère de Saint-Gall ses biens situés en Alsace[6] à Habsheim[7], Kembs[8], Rodulfouilare[9], biens que ses vassi nomine Amalghisus et Uuinifridus avaient tenus de lui en bénéfice.


[1] Podal.
[2] Original. Chartae latinae antiquiores, I, ed. Albert Bruckner a. Robert Marichal, Olten - Lausanne, 1954, n° 48-49 p. 49; Wartmann Hermann, Urkundenbuch der Abtei Sanct Gallen, I: 700-840, Zürich, 1863, n° 21 p. 24-25; cf. Bruckner Albert, Regesta Alsatiae aevi Merovingici et Karolini (496-918), I. Quellenband, Strasbourg-Zürich, 1949, n° 180 p. 107-108.
[3] Kembs, Haut-Rhin, arr. Mulhouse, cant. Sierentz.
[4] La date, dont les indications ne concordent pas, a donné lieu à diverses émendations: Wagner Heinrich, Anmerkungen zur Methodik einer Neudatierung der älteren St. Galler Urkunden, demonstriert an ausgewählten Beispielen der Zeit von 757 bis 870 (Protokoll über die Arbeitssitzung am 17. Januar 1998 im Konstanzer Stadtarchiv Nr. 363, Konstanzer Arbeitskreis für mittelalterliche Geschichte e. V.) ou sur son site sur Internet, 2004, sans pagination, www.historica.gmxhome.de, propose le 18 mai 757; Borgolte Michael, Chronologische Studien an den alemannischen Urkunden des Stiftsarchivs St. Gallen, dans: Archiv für Diplomatik, 24, Köln-Wien, 1978, p. 147 avec un point d'interrogation le 15 décembre 756; Bruckner, ChLA, I, supra n. 2, le 18 décembre 757; Wartmann, supra n. 2, le 21 décembre 757 comme Bruckner, Regesta, supra n. 2.      
[5] La comparaison des noms des témoins de l'acte avec celui du 18 décembre 748 par lequel l'Etichonide Bodalus filius Hugone  fait une donation en faveur du monastère de Munster en Alsace (Bruckner, Regesta, supra n. 2, n° 160 p. 91-92) laisse apparaître une grande similitude; cinq des témoins de l'acte de 748 sont à nouveau cités parmi les six témoins de la charte de 756 ou 757. Mais ce Bodalus est dit comme étant décédé dans un acte de sa fille Adala du 18 août 754 (Bruckner, Regesta, n° 174 p. 104-105). Heidrich Ingrid, Titulatur und Urkunden der arnulfingischen Hausmeier, dans: Archiv für Diplomatik, 11/12, Köln Graz, 1965/66, p. 191, pense qu'il doit s'agir du père et du fils. A l'encontre de cette hypothèse, la Genealogia filiorum Adalrici ducis du XVe siècle ne connaît qu'un seul Bodol et ses deux filles (Wilsdorf Christian, Le monasterium Scottorum de Honau et la famille des ducs d'Alsace au VIIIe siècle. Vestiges d'un cartulaire perdu, dans: Francia, 3 (1975), München, 1976, p. 16-18, 24-29). Faut-il émender l'année de la charte: III. regni domini Pippini regis (= 754) en VI. regni … (= 757)? Dans ce cas, le Podalus de l'article pourrait être identique au Bodalus filius Hugone.
[6] in pago Alsazas
[7] in villas denominatas Habuhineshaim, … (Haut-Rhin, arr. Mulhouse, ch.-l. cant.).
[8] Campiduna super fluvium Rino sive Chambiz (Kembs, supra n. 3).
[9] Peut-être Rueschwiller, lieu disparu près de Helfrantzkirch, Haut-Rhin, arr. Mulhouse, cant. Sierentz (cf. Borgolte Michael, dans: Subsidia Sangallensia. I: Materialen und Untersuchungen zu den Verbrüderungsbüchern und zu den älteren Urkunden des Stiftarchivs St. Gallen [St. Galler Kultur und Geschichte, 16], St. Gallen, 1986, p. 336 n. 21).

20 juillet 2009