[1] De cette forme à l’accusatif (seule mention) est en général déduit le nominatif Dadanus; mais Dadanum est formé à partir de l’accusatif Dadan en vieil anglais, Dada au nominatif, qui correspond au germanique Dado (cf. Wagner, Eobanus, 1999, p. 148).
[2] Les manuscrits du capitulaire (VIIIe/IXe siècle) qui rapportent les décisions de ce synode donnent comme date pour ce dernier le 21 avril 742, mais l'année 743 a aussi été avancée (au sujet de cette controverse, cf. la liste non exhaustive chez: Kraus, Willibald, 1990, p. 19 et n. 53; aussi certaines études récentes, comme Hartmann, Die Synoden, 1989, p. 50-51 et n. 14; Staab, Gründung, 1988, p. 16 et n. 15, p. 39-40 et n. 110; Wagner, Frühzeit, I, 1981, p. 102 et II, 1986, p. 114-115; Schüssler, Die fränkische Reichsteilung, 1986, p. 88-91 et n. 268).
[3] MGH Conc. II,1 p. 1-4; Riché/Tate, Textes, 1972, p. 262-264 avec traduction en français; Rau, Briefe, 1968, p. 378-379 et Neuss/Oediger, Das Bistum Köln, 1964, p. 140-142 avec traduction en allemand. C'est seulement à partir du XVIIIe siècle que ce concile, réuni en un lieu non connu, est appelé Concilium Germanicum (cf. Hartmann, op. cit., p. 50-53; Oediger, Die Regesten, 1954, p. 30 n° 64; Clercq [de], La législation, 1936, p. 116-120).
[4] C'est la seule mention de Dadanus (cf. supra n. 1), ce qui a donné lieu à de multiples conjectures pour essayer de le placer à la tête de tel ou tel diocèse, entre autres Utrecht ou Erfurt. L'attribution à ce dernier siège dépend du fait de savoir si Willibaldus a été consacré évêque de ce diocèse, dont on ne sait que très peu de choses et qui est toujours l'objet de nombreuses discussions. Le problème est trop complexe pour être traité ici. Cf. les différents articles dans: Der hl. Willibald – Klosterbischof oder Bistumsgründer? Eichstätter Studien, N.F. Band 30, Regensburg, 1990. Des études récentes placent Dadanus à Utrecht, sans aucune autre explication (Schmidt, Germanien, 2001, p. 242; Staab, Rudi populo, 1994, p. 263, avec l'orthographe Dado). Il ne figure pas (? plus) parmi les évêques de gente Anglorum qui, avec Bonifatius, adressent vers 746/747 une lettre de remontrances au roi Aethilbaldus de Mercie (MGH Epist. sel. I n° 73 p. 146-155; cf. Tangl, Erfurt, 1916, p. 52-55).
[5] Burghardus de Würzburg, Regenfridus de Cologne,Witta de Büraburg, Willibaldus (?d'Erfurt), Dada et Edda. Schüssler, op. cit., p. 88-91 pense que ce synode n'est qu'une réunion de la nouvelle provincia Germaniae dont Bonifatius est le métropolitain (cf. aussi Kaiser, Bistumsgründung, 1990, p. 61 et n. 125).

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