Une liste de Nomina abbatum Fabariensium[1]defunctorum, inscrite dans le Liber viventium Fabariensis[2], cite Gibba[3]
en deuxième position [4].
[1] Pfäfers, Suisse, cant. St. Gallen, Bez. Sargans. La date ainsi
que les circonstances de la fondation de ce monastère ne sont pas assurés;
on peut placer ses débuts vers les années 730/750 (cf. HeSa III,1,2,
1986, p. 980-981 [Franz Perret/Werner Vogler] = Die Abtei, 1986, p. 10-11;
Schnyder, Das Gründungsdatum, 1983, p. 26-31; Angenendt, Monachi, 1972, p.
120-121; Büttner, Zur frühen Geschichte, 1959, p. 225-229). [2] Schnyder, Das Gründungsdatum, 1983, p. 28; MGH Piper, 1884, p.
369 c. 53. Le bloc Adalbertus abb. jusqu’à Crispio abb., dont
l’ordre chronologique des noms peut être accepté (cf. Perret, Die Reihenfolge,
1950, p. 259), a été inscrit vraisemblablement du temps de l'abbé Silvanus,
c'est à dire vers 840/850 (cf. Geuenich, Die ältere Geschichte, 1975, p. 250).
Voir aussi le Necrologium Fabariense, avec sa liste des abbés écrite
au XIVe siècle et le Codex aureus dont la liste date du XVe
siècle, les deux suivant celle du Liber viventium (cf. Perret, op.
cit., p. 248, 266-268, 271). [3] Ce nom, très rare, est aussi celui d'un abbé du monastère de Reichenau
de 734 à 736 (cf. HeSa III,1,2 p. 1068). Divers indices
pourraient le laisser penser qu'il est identique à l'abbé de Pfäfers, mais
la question est controversée. Dans sa chronique, Hermann de Reichenau, au
XIe siècle, signale pour l'année 731 que trois monastères, Altaha (=
Niederalteich, Allemagne, Bavière, Lkr. Deggendorf), Morbach (= Murbach,
Haut-Rhin, arr. Guebwiller) et Favarias (= Pfäfers) ont été pourvus
de moines venant de celui de Reichenau (Herimanni Augiensis Chronicon, MGH SS V p. 98). En tête de la liste des moines défunts
de ce monastère inscrits dans le Liber confraternitatum figurent les
noms Ebarsind (= sans doute le premier abbé de Niederalteich), Turpinus (que l'on retrouve probablement parmi les moines de Murbach, cf. Rappmann/Zettler,
Die Reichenauer Mönchsgemeinschaft, 1998, p. 293) et Geba. Il
n'y a, bien sûr, pas lieu de prendre la date de 731 au pied de la lettre (cf.
Geuenich, op. cit., p. 226; Schnyder, Heddo, 1984, p. 3-4); mais on ne connaît
pas la situation du monastère de Reichenau dans son contexte politique après
le départ en 734 de l'abbé Eddo (futur évêque de Strasbourg) auquel
Geba succède, donc la question doit rester ouverte (cf. Rappmann/Zettler,
op. cit., p. 234-241, 291-293; Schnyder, op. cit., p. 29-30; Geuenich, op.
cit., p. 252). [4] Après l'abbé Adalbertus, dont l'existence a parfois été
mise en doute (cf. supra n. 1).