G U T F R I D U S[1]

évêque de Cambrai, mentionné vers le milieu du VIIIe siècle

Le catalogue épiscopal de Cambrai[2] place Confridus/Gonfridus entre Trawardus, attesté sans doute en 748[3], et  Albricus, mentionné en 764[4].
Un Gutfridus peccator episcopus[5] figure parmi les signataires de la charte de l’évêque Heddo de Strasbourg datée du 27 septembre 749[6], confirmant la fondation d’un monastère sur l’île rhénane appelée Arnulfsau[7]; mais la liste des souscriptions de cette charte est sans aucun doute postérieure[8].
Guntfridus serait mort un 13 juillet[9].


[1] Variantes: Confridus, Gonfridus, Guntfridus.
[2] Duchesne, L. Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule, III, Paris, 1915, p. 106-112; MGH SS VII p. 415; MGH SS XIII p. 382, 751.
[3] Trewardus est cité dans une lettre du pape Zacharias à dater vraisemblablement du 1er mai 748 (MGH Epist. sel. I n° 82 p. 182-184).
[4] C'est sans doute cet Albericus qui souscrit une charte du monastère de Lorsch du 12 juillet 764 (Glöckner, Karl, Codex Laureshamensis, I [Arbeiten der historischen Kommission für den Volksstaat Hessen], Darmstadt, 1929, n° 1 p. 267-268).
[5] Il est communément admis qu'il s'agit de l'évêque de Cambrai, aucun autre évêque de ce nom n'étant connu pour cette époque (cf. notes suivantes).
[6] Schoepflin, Jo. Daniel, Alsatia aevi merovingici, carolingici, saxonici, salici diplomatica, I, Mannheim, 1772, n° XVI p. 17-19 « ex autographo tabularii episcopi Argent. » avec reproduction tab. IV; Bruckner, Albert, Regesta Alsatiae aevi Merovingici et Karolini (496-918), I. Quellenband, Strasbourg-Zürich, 1949, n° 166 p. 97-100; Pardessus, Jean Marie, Diplomata. Chartae, epistolae, leges aliaque instrumenta ad res Gallo-Francicas spectantia, II, Paris, 1849, réimp. Aalen, 1969, n° 596 p. 408-411; cf. Wiegand, Wilhelm, Urkundenbuch der Stadt Strassburg, I. Band: Urkunden und Stadtrechte bis zum Jahr 1266 (Urkunden und Akten der Stadt Strassburg, I. Abteilung), Strassburg, 1879, n° 9 p. 5.
[7] Ile située près de Drusenheim (Bas-Rhin, arr. Haguenau, cant. Bischwiller) et de Schwarzach (comm. Rheinmünster, Allemagne, Baden-Württemberg, Lkr. Rastatt).
[8] Cf. Helvetia Sacra, I/1, Bern, 1972, p. 164 et n. 2 sous « Baldobertus » qui mentionne une proposition de datation après le 02 février 753 et avant le 07 juin 754; Ewig, Eugen, Saint Chrodegang et la réforme de l'église franque (= Saint Chrodegang. Communications présentées au colloque tenu à Metz à l'occasion du XIIe centenaire de sa mort, 1967, 25-53) (Beihefte der Francia, 3,2. Spätantikes und Fränkisches Gallien. Gesammelte Schriften 1952-1973, hrsg. von Atsma Hartmut, 2. Band, München, 1979, 232-253), p. 243 et n. 48; Angenendt, Arnold, Monachi peregrini. Studien zu Pirmin und den monastischen Vorstellungen des frühen mittelalters (Münstersche Mittelalter-Schriften, 6), München, 1972, p. 104-105; Ludwig, Uwe, Murbacher Gedenkaufzeichungen der Karolingerzeit. Inscriptions commémoratives de Murbach à l’époque carolingienne (Alemannisches Jahrbuch, 1991/1992, Bühl, 1992, 221-298), p. 237 n. 73.
[9] Cf. Gallia Christiana, t. 3, Paris, 1876, c. 9.

27 avril 2010