La Vita s. Maximini, récit hagiographique réécrit en 839 par Loup de Ferrières[2],
relate la guérison à Saint-Maximin près de Trèves[3] de Chunibertus[4],
ex filia[5]nepos[6] du roi Pépin[7].
[1]Gumbertus. [2] Première version
écrite au VIIIe siècle (751/768): AA SS Mai VII, 1688, éd. Godfrey Henschen,
p. 21-25, ici p. 24 § 13(Iterum etiam quaedam filia Pipini regis
habuit puerum nomine Gumbertum, ...); cf. Anton Hans Hubert, Neue Studien
zu Trier im frühen und Hohen Mittelalter (Rheinische Vierteljahrsblätter, 71,
Bonn, 2007, 43-83), p. 45-52. Version remaniée par Loup de Ferrières: MGH SS
rer. Mer. III p. 71-82, éd. Bruno Krusch, Hannover, 1896, ici p. 81 § 21 (Eiusdem
Pippini regis ex filia nepos nomine Chunibertus...). Version métrique: MGH
Poet. lat. V/1, p. 146-152, éd. Karl Strecker, p. 146-152, ici p. 150 (Pippinique
nepos Cunibertus ...) Bien qu'il s'agisse d'un récit hagiographique, il
peut être utilisé pour les évènements alors récents lors de sa rédaction (cf.
Winheller Ernst, Die Lebensbeschreibungen der vorkarolingischen Bischöfe von
Trier [Rheinisches Archiv, 27], Bonn, 1935, p. 18-26; Gauthier Nancy, L'évangélisation
des pays de la Moselle, Paris, 1980, p. 51-52). [3] Trier (Allemagne, Rheinland-Pfalz). [4] Gumbertus dans
les copies connues de la version primitive. [5] Au sujet d'Ada,
bienfaitrice du monastère de Saint-Maximinin, qualifiée de fille du roi Pépin
et de soeur de Charlemagne dans des manuscrits à partir du XIVe siècle, cf.
Roberg Francesco, Gefälschte Memoria. Diplomatisch-Historische Studien zum ältesten
"Necrolog" des Klosters St. Maximin vor Trier (MGH Studien und Texte,
43), Hannover, 2008, p. 132-138. [6] La première
Vita Maximini parle, elle, d'un puer d'une fille (qu'il n'est
pas possible d'identifier) du roi Pépin du nom de Gumbertus.Puer,
au sens classique, désigne un enfant, un garçon, un fils, mais plus tard aussi
un serviteur (Ausführliches lateinisch-deutsches Handwörterbuch, von Karl Ernst
Georges, 14. Auflage, 2. Band, Hannover, 1976, c. 2067-2068; Niermeyer J. F.,
Mediae latinitatis lexicon minus, Leiden, 1993, p. 870). Ewig Eugen, Treverensia
(Archiv für mittelrheinische Kirchengeschichte, 6, Speyer, 1954, 229-233), p.
230-233, ne différencie pas Gumbertus et Chunibertus, mais estime
qu'il s'agit de la part de Loup de Ferrières d'une méprise et que ce personnage
n'est pas le fils de la fille du roi Pépin, mais son serviteur. [7] Un Conibertus
est mentionné comme vassus du roi Pépin dans une lettre du pape
Paul Ier de vraisemblablement 764 (Codex Carolinus n° 20, MGH Epist. III p.
520-522; cf. Kehr P., Über die Chronologie der Briefe Papst Pauls I. im Codex
Carolinus [Nachrichten der Königl. Gesellschaft der Wissenschaften in Göttingen.
Philologisch-historische Klasse 1896, Göttingen, 1896, 102-157], p. 151-152).