M E G I N G O Z [1]

évêque de Würzburg, attesté de 757 à 762, ? en 774
abbé du monastère de Neustadt (am Main)

Magingaoz [2] episcopus figure parmi les signataires de la charte de l’évêque Heddo de Strasbourg datée du 27 septembre 749 [3], confirmant la fondation d’un monastère sur l’île rhénane appelée Arnulfsau; mais la liste des souscriptions de cette charte est sans aucun doute postérieure [4]
Mangaudus [5] episcopus souscrit la charte de mai 757 [6] établie à Compiègne [7] par l'évêque Chrodegangus de Metz en faveur du monastère de Gorze.
L'association de prières [8] conclue lors du synodus conventus d'Attigny en (? 762) est souscrite par Megingozus episcopus civitas Uuirziaburgo [9].
Le 13 août 762 [10], à Trisgodros [11] villa puplica, l'évêque Megingaudus figure parmi les nombreux témoins ecclésiastiques et laïcs [12] qui souscrivent l'important diplôme par lequel le roi Pépin, avec sa femme Bertrada, accorde de nombreux biens dans différents pagi [13] au monastère de Prüm [14] qu'ils ont fondé, lui confirme des donations antérieures, place le monastère sous sa protection et lui accorde le droit d'élire l'abbé.
Par une charte de 762/763 [15], Hahbertus et sa femme Hruada (Hruadlaug) donnent divers biens  in manum Sturmes abbatis et in manum Hruadlauge abbatissae … mediatem ad casam sancti Bonifatii martyris [16] et mediatem ad casam sanctae Mariae [17]. L'acte porte le Signum Megingozi episcopi [18].
La Vita Wynnebaldi abbatis Heidenheimensis [19], contemporaine, rapporte que Wynnebaldus [20], abbé de Heidenheim [21], à l'occasion d'un voyage à Fulda vers 758/761, rend visite par deux fois [22] ad urbe quae vocatur Wirzaburch à l'évêque Megingozus.
La Vita sancti Bonifatii archiepiscopi Moguntini [23] écrite peut-être vers 760 par Willibaldus, prêtre à Mayence [24], est dédiée à Lullo [25] et Megingozo coepiscopis.
Par deux lettres non datées [26], Magingaoz (Magingoz) s'adresse à l'évêque Lullus [27] en lui demandant conseil au sujet de la succession à la tête d'un monasteriolum gouverné par sa sœur gravement malade dans la première [28], puis dans des questions de droit matrimonial dans la deuxième [29]. Dans une autre [30], Magingooz prie l'évêque Lull de déconseiller à un parent [31] l'entrée en religion.
D'après la Vita (II) sancti Burkardi Episcopi Wirziburgensis [32] du XIIe siècle, après avoir gouverné l'église de Würzburg pendant quinze ans [33], Megingaudus renonce à son siège épiscopal en faveur d'un clerc nommé Bernwelfus [34] et se retire en un lieu qui lui avait été cédé par un certain Hatto [35]. Peu de temps après, Bernwelf expulse du monastère sancti Kyliani [36] les fratres que Megingaudus y avait laissés [37] et ne cesse de harceler ce dernier, revendiquant la possession de divers objets du culte, de livres et d'autres biens [38]. Finalement, lassé, Megingaudus se place lui et ses discipulos ainsi que le lieu appelé alors Rorinlacha et plus tard Niwenstat [39] sous la protection de Charlemagne [40] et avec l'aide de ce dernier, monasterium ibidem a se suisque monachis inhabitandum institueret [41].
L'évêque Megingozus [42] participe à la dédicace de l'abbatiale de Lorsch par Lull de Mayence [43] en présence de Charlemagne le 01 septembre 774 [44].
Wandalbertus de Prüm, dans son œuvre composée en 839, Vita et Miracula sancti Goaris [45], rapporte que Charlemagne, pour la consécration [46] de la nouvelle basilica de la celle de Saint-Goar, y envoie l'archevêque Lul de Mayence ainsi que les évêques Basinus de Spire et  Mehingodus urbis, quae trans Rhenum sita sermone barbaro Vuirziburc appellatur …, qui omnes a beato Bonefacio pontifice et martyre fuerant ordinati  [47].
Un Megingoz eps. est inscrit dans le Liber confraternitatum de Reichenau [48] parmi les défunts [49] dans une liste de la communauté de moines de Fulda conduite par l'abbé Baucolf [50] que l'on peut dater avec une certaine vraisemblance de fin 781/début 782.
Différentes sources indiquent le 26 septembre [51] comme date de sa mort, l'année restant indécise [52].


[1] Autres formes onomastiques: Magingaoz, Magingodus, Magingooz, Magingoz, Mangaudus, Megingaudus, Megingodus, Megingotus, Megingozus, Mehingodus, Meigingaudius, Meingaudus, Meingotus, Meyngotus, Megingod, Megenbodus, Megenbrodus.
[2] Sur de possibles liens familiaux avec la famille des Matto établie en Ostfranken (Franconie orientale), cf. Stengel, UB Fulda, entre autres n° 39, 154, 175; Stein, Geschichte, p. 48 et carte; Wendehorst, Das Bistum, p. 26; Gockel, Zur Verwandschaft, p. 70 n. 269; Friese, Studien, p. 48-49.
[3] Schoepflin, Alsatia, n° XVI p. 17-19 « ex autographo tabularii episcopi Argent. » avec reproduction tab. IV ; Bruckner, Regesta,  n° 166 p. 97-100; Pardessus, Diplomata, II, n° 596 p. 408-411; cf. Wiegand, Urkundenbuch,  n° 9 p. 5.
[4] Cf. HESA I,1 p. 164 et n. 2 sous « Baldobertus »; Ewig, Saint Chrodegang,  p. 243 et n. 48; Angenendt, Monachi, p. 104-105; Ludwig, Murbacher Gedenkaufzeichnungen, p. 237 n. 73.  Magingoaz n'est probablement devenu évêque de Würzburg qu'en 753 (voir infra).
[5] = Magingaudus.
[6] Original perdu. Cartulaire de Gorze du XIIe siècle: MGH Conc. II,1 p. 59-63;  Herbomez (d'), Cartulaire, n° 4 p. 9-13.
[7] Magingaudus a donc assisté au concile qui se tint dans cette ville (cf. Hartmann, Die Synoden, p. 76-79; Clercq (de), La législation, p. 137-142; BM² 85 a p. 44)
[8] Manuscrit du VIIIe siècle: MGH Conc. II,1 p. 72-73; cf. Hartmann, p. 79-81; De Clercq, p. 143; Ewig, Saint Chrodegang, p. 240-242; Oelsner, Jahrbücher, p. 361-363, 366, 474-477; Schmid/Oexle, Voraussetzungen, p. 107 n. 50; Werminghoff, Verzeichnis,  p. 469.     
[9] Une lettre de Bonifatius d'une date indéterminée (peut-être dans les années après 732)  nomme un Megingotus diaconus que Bonifatius charge avec d'autres de s'occuper de l'organisation d'un monastère, dont il est admis qu'il s'agit de celui de Fritzlar (Allemagne, Hessen, Schwalm-Eder-Kreis), après la mort de l'abbé Uuigbertus (MGH Epist. sel. I n° 40 p. 64-65; cf. Schmid, Anfängen, p. 114-127, 132; Werner, Bedeutende Adelsfamilien, p. 307 n. 578). Il peut s'agir du futur évêque de Würzburg consacré peut-être par ce même Bonifatius et que l'on retrouve dans le cercle des personnages gravitant autour de lui, comme l'écrit Liudgerus dans sa Vita Gregorii abbatis Traiectensis des années 790/791, c. 5, MGH SS XV,1 p. 71-72: Megingodus, venerabilis pater et pastor gregis sibi commissi, civitatem Wirzeburg cum suis adiacenciis in sua sorte sapientiae et doctrinae suae condivit et custodivit; voir aussi la Vita Wigberti abbatis Friteslariensis de Lupus de Ferrières, écrite en 836, MGH SS XV,1 c. 5 p. 39-40; Herrmann, Die Versinschrift, p. 150-151; Niederquell, Die Inschriften, p. 15 n° 14). Des témoignages très douteux des XVIe au XVIIIe siècles rapportent que Megenbodus/Megingod/Megenbrodus aurait été moine de Fritzlar, puis abbé du monastère sur le Büraberg (Allemagne, Hessen, Schwalm-Eder-Kreis, près de Fritzlar); cf. Wand, Die Büraburg, p. 71-74, qui cite tous les témoignages; du même, St. Brigida, p. 12.
[10] Copie du Xe siècle: MGH DK I n° 16 p. 21-25; Beyer, Urkundenbuch,  n° 16 p. 19-22; Calmet, Lorraine, II, preuves c. CI-CIII; cf. BM² 95 p. 48-49; Oelsner, Jahrbücher, p. 357-358.
[11] D'après les études de Heinzelmann, Der Weg, et Halfer, Trigorium, il pourrait s'agir de l'actuel Treis (Allemagne, comm. Treis-Karden, Rheinland-Pfalz, Lkr. Cochem-Zell).
[12] Signa de Charles, Carloman (fils de Pépin), neuf évêques et douze comtes. 
[13] Le Charosgau (situé entre le Eifelgau, l'Ardennais et le Bidgau), le pagus Muslinse, le Bidgau, le Eifelgau, la Ripuarie, le Spirois, le Lommois.
[14] Allemagne, Rheinland-Pfalz, Lkr. Bitburg-Prüm.
[15] Copie du XIIe siècle: Stengel, UB Fulda, n° 39 p. 66-68; Büll, Suuarzaha, Nr. 1 p. 341-342. L'acte est daté de Geltresheim (= Geldersheim, Bavière, Unterfranken, Kr. Schweinfurt), de la 12e année du règne de Pépin correspondant ici à la période comprise entre novembre 762 et au plus tard août 763. 
[16] Fulda.
[17] Monastère indéterminé, peut-être Münsterschwarzach, Markt Schwarzach a. Main, Bavière, Unterfranken, Lkr. Kitzingen, ou Kitzingen; cf. Büll, Suuarzaha, p. 180-217 avec carte; du même, Die Klöster, p. 11.
[18] Peut-être parce Hruadlaug était la sœur dont il parle dans sa lettre à l'évêque de Mayence (cf. Büll, Suuarzaha, p. 179-180; Stengel, UB Fulda, p. 67; cf. infra n. 27).
[19] MGH SS XV,1 p. 106-117; Rau, Briefe, p. 454-455 avec traduction en allemand. Rédigée vraisemblablement dans les années 70 du VIIIe siècle (cf. Engels, Die Vita, p. 171-172).
[20] Frère de Willibaldus, évêque (d'Eichstätt), il meurt le 18 décembre 761 (cf. Engels, Die Vita, p. 181).
[21] Heidenheim an der Brenz, aujourd'hui en  Baden-Württemberg, Lkr. Heidenheim.
[22] Sur le chemin de l'aller et sur celui du retour. L'auteur de la Vita place cet épisode dans les trois dernières années de sa vie (MGH SS XV,1 § 8 p. 112-113; Bauch, Quellen, p. 129, 158-161 avec traduction allemande: venit ad urbe quae vocatur Wirzaburch et ibi alloquebat episcopum Megingozum; cf. Engels, Die Vita, p. 182), donc entre 758 et 761. Sur les raisons de ce voyage, cf. Engels, ibid., p. 181-183; Heidingsfelder, Die Regesten, n° 8 p. 10.
[23] Manuscrits du début du IXe siècle: Vitae sancti Bonifatii archiepiscopi Moguntini (Rau, Briefe, p. 450-526; MGH SS rer. Germ., [61]).
[24] Après 754, date de la mort de Bonifatius, et du vivant du roi Pépin, donc au plus tard en 768, peut-être vers 760 (cf. Rau, Briefe, p. 452; Weinfurter, Haserensis, p. 108 Nr. 27; Werner, Iren, p. 295-296 et n. 228; Jäschke, Bonifatius, p. 32-34).
[25] Evêque de Mayence, successeur de Bonifatius.
[26] Cf. Störmer, Frühes Christentum,  p. 77.
[27] de Mayence.
[28] Copie du IXe siècle: Büll, Suuarzaha, p. 342-343; Stengel, UB Fulda, n° 150 p. 221-223; MGH Epist. sel. I n° 130 p. 267-268; cf. Will, Regesten, p. 42 n° 63. Magingoaz demande à Lullus si l'une des deux  filles de son frère, qui vivent dans un monasteriolum gouverné par sa sœur alors à l'article de la mort, peut lui succéder comme abbesse. Aucun nom n'est mentionné, ni celui, de sa sœur, ni celui de ses nièces, ni même celui du monasteriolum. Cf. supra n. 18.
[29] MGH Epist. sel. n° 134 p. 272-273; cf. Will, Regesten, n° 67 p. 43.
[30] Stengel, UB Fulda n° 151 p. 223-225; MGH Epist. sel. n° 136 p. 274-275. Cf. Will, Regesten, p. 43 n° 70.
[31] Cf. Stengel p. 224.
[32] Bendel/Schmitt, Vita sancti Burkardi II, p. 81-82. Cette Vita est avant tout un document hagiographique (cf. ibid. p. 19).  
[33] D'après une inscription gravée dans le couvercle de son sarcophage pouvant dater de la période classique carolingienne, Magingodus aurait été consacré évêque par l'archevêque Bonifatius (Borchardt, Die Würzburger Inschriften, n° 1 p. 3-4; MGH Poeta 6 p. 159 et Herrmann, Die Versinschrift, p. 146-147; cf. l'article de ce dernier p. 133-162. Cela est confirmé par Wandalbert de Prüm, dans son œuvre datée de 839, Vita et Miracula s. Goaris, p. 43 et n. 81-82 p. 107; cf. infra n. 45. La Vita II, p. 72, 82, dit que ce fut par le métropolitain Lullus et l'évêque d'Eichstätt Willibaldus). Si c'est le cas, c'est probablement au plus tard au printemps 753, date du départ de Bonifatius pour la Frise. La Vita II rapporte que l'évêque de Würzburg Burkardus aurait résigné sa fonction en faveur de Megingaudus (Vita II p. 71-79; cf. Wendehort, Burghard, p. 94; Wagner, Frühzeit, I, p. 101-102). Schmale, Das Bistum, p. 625-626, 650-651, (comme Wagner, Zur Frühzeit II, p. 112), ne rejette pas la possibilité de cette résignation, qui, d'après lui, pourrait avoir eu lieu en 751 ou 752. Ce qui semble certain, c'est que Burkardus vivait encore en 750 et est mort probablement un 02 février au plus tard en 754, après une éventuelle résignation peu de temps auparavant (cf. Wagner, Frühzeit, I, p. 101 qui propose la date de printemps 753). Pour les différents catalogues épiscopaux des XIe-XIIe siècles (MGH XIII p. 337-339; Vita II; Chronicon, infra n. 51, qui est le plus ancien, XIe siècle), cf. l'étude de Schmale, Würzburg, p. 634 sqq., 651-652.  Un pseudo-original du roi Pépin en faveur de Fulda daté de juin 753 (UB Fulda n° 20 p. 39-43; MGH DK I n° 32 p. 44-45; Stengel, UB Fulda, Fuldensia, p. 150-151, cf. ibid. p. 103-141; BM² 72 p. 34-35), confirmant au monastère un privilège du pape Zacharias et fabriqué au IXe siècle, peut-être sur la base d'un acte du milieu du VIIIe siècle (cf. Gockel, Zur Verwandschaft, p. 53-57 et n. 218, 221-224; Wagner, Zur Frühzeit, I, p. 100-101) compte parmi les souscriptions celle de Megingozi presbyteri. Megingaudus pourrait donc avoir renoncé à son siège épiscopal en 768 après avoir gouverné l'église de Würzburg pendant quinze ans.
[34] Il est mentionné la première fois comme participant au concile du Latran des 12-14 avril 769 (MGH Conc. II,1 p. 75, 80; cf. Wendehorst, Das Bistum, p. 31-34).
[35] Cf. Wagner, Die Äbte, p. 8-9; Stengel, Gründungsprivileg, p. 10-12, 20-21.
[36] de Würzburg, cf. Wagner, Frühzeit (II) p. 117-118.
[37] Il semble s'être agi de la différence de conception entre le monachisme de  tradition bonifacienne et le canonicat  selon la règle de Chrodegangus de Metz qui avait la préférence du nouvel évêque de Metz (cf. Wendehorst, Das Bistum, p. 29; Wagner, Frühzeit (I), p. 103; du même, Frühzeit (II), p. 129; Fries, Chronik,  p. 87, 89-90). 
[38] Au sujet de ces différends, qui pourraient reposer sur une source aujourd'hui perdue (a quodam monacho, qui tunc intererat, conscriptum), cf. Wagner, Frühzeit (II) p. 128-130; Bischoff/Hofmann, Libri, p. 162-163. Dans une forgerie du XIIe siècle au nom de Charlemagne et datée de mai 794, Aix-la-Chapelle, il est dit que le souverain aurait  donné au monastère quod vocatur Rorlacha sive Nuowenstat où il installe Meingaudus comme abbé à la prière de sa mère Bertrada (+ 783!), le locum Hohenburch nominatum cum omni questu Burkardi episcopi scabinorum iudicio hereditario iure ad nos pertinentis (MGH DK I n° 252 p. 357-360; Stengel, Gründungsprivileg, p. 28-30; cf. BM² 324 p. 139-140; Volk, Das Necrologium, p. 25 au 28 janvier, p. 39; Stengel, p. 6-30) qui pourrait être l'une des raisons des tensions. 
[39] Neustadt am Main, Bavière, Unterfranken, Lkr. Main-Spessart. Sur l'origine du nom de Rorinlacha, cf. Wagner, Die Äbte, p. 8-9. 
[40] D'un diplôme falsifié de l'empereur Louis le Pieux du 27 août de vraisemblablement 815 ou 816 (Müller, Beiträge, p. 388-393; cf. BM² 593 p. 255-256; Stengel, Gründungsprivileg, p. 4-5; Friese, Studien, p. 139-162, avec une étude approfondie des différents faux forgés au XIIe siècle en faveur du monastère de Neustadt), il ressort que Charlemagne avait accordé au monastère de Nuuenstat un diplôme d'immunité, ce qui suppose qu'auparavant il avait été cédé au roi. La datation d'une forgerie du XIIe siècle, un diplôme de Charlemagne en faveur de l'église de Newenstat scilicet sive Rorenlacha datée in ecclesia Newenstatensi de l'année 812 (MGH DK 283 p. 423-424; cf. BM² 473 p. 213; Stengel, p. 5-6) peut laisser supposer la présence du roi en ce lieu, peut-être le 22 août 781 à l'occasion de la consécration de l'église du monastère (cf. Wagner, Die Äbte, p. 9-10).
[41] Cf. infra n. 51 sur l'inscription de Megingaudi Abbatis sur un fragment de calendarium du monastère de Neustadt du XIIe siècle (cf. remarques Wendehorst, Das Bistum, p. 28).
[42] Si l'on accepte que Megingaudus renonça à son siège épiscopal de Würzburg, peut-être en 768, il n'en reste pas moins qu'il continua donc à exercer des fonctions épiscopales.
[43] per Lullum Magontine sedis archiepiscopum, …, atque per episcopos, Megingozum, Wiomudum (de Trèves), Angilrammum (de Metz), Waldricum...
[44] Glöckner, Codex Laureshamensis, I p. 282 (= Minst, Lorscher Codex ,1 p. 61) du XIIe siècle; Chronicon Laurissense breve, copies des IXe-XIe siècles, p. 31. Cf. aussi Glöckner p. 282 n. 3; Semmler, Die Geschichte, p. 82-83, 145 n. 115 et 118; Abel, Jahrbücher, I, p. 149-150 et n. 8.  
[45] Stiene, Wandalbert, p. XXVII, XXXVI-XXXIX, 42-44, 107-108 n. 79-83; MGH SS XV,1 p. 364. Cf. Pauly, Die Stifte, p. 166-167.
[46] Cette consécration a dû avoir lieu entre 771 (date de la mort de Carloman, dont le royaume comprenait la région) et 782 (Fraido est attesté comme évêque de Spire le 25 juillet  782 - MGH DK I n° 143 p. 194-195), peut-être un 25 octobre, alors peut-être en  772 ou en 778 (cf. Pauly, Die Stifte, p. 167, 222; Will, Regesten, p. 42 n° 55 au 25 mai; Goerz, Mittelrheinische Regesten, n° 291 p. 96; remarques de Schieffer, Angelsachsen, p. 1513-1514 n. 4; Lindner, Untersuchungen, p. 217 n. 133).
[47] Basinus de Spire ne peut avoir été ordonné évêque par Bonifatius.
[48] MGH Libri memoriales et Necrologia, NS I, pag. XXXVIII = MGH Piper p. 203 c. 151; Schmid, Mönchslisten, p. 217-218.
[49] Cf. Schmid, Parallelregister, p. 325 n° B 27; Wagner, Zur Frühzeit, p. 98 . La liste a été composée  vraisemblablement fin 781/début 782 (Schmid, Mönchslisten p. 573-581). La présence de Megingoz eps  sur cette liste ne peut être expliquée si l'on pense à l'évêque de Würzburg, dont la date du décès pourrait être 794 (cf. Schmid, Anfängen, p. 121-122, 132 et n. 139; n. 52 infra).
[50] 779 - 802.
[51] Inscription gravée sur le couvercle de son sarcophage reconstituée avec une certaine vraisemblance, cf. supra n. 33, surtout p. 145-146: Obiit Magingodus. VI Kalendas Octobris; nécrologue de Merseburg du XIe siècle (MGH Libri memoriales et Necrologia, NS 2, fol. 5 v p. 12, voir aussi p. XX-XXVII): VI. k. Oct. Meingaudi epcChronicon Wirziburgense, XIe siècle (MGH SS VI p. 26: 6. Kal. Oct. Megingaudus episcopus obiit anno Domini 794) et  catalogue des évêques de Würzburg du XIIe siècle (MGH SS XIII p. 337-338: Et Meigingaudius … obiit in 6. Kalendas Octobris anno incarnacionis Domini 794; cf. Schmale, Das Bistum, p. 631-635); fragment d'un calendarium du monastère de Neustadt du XIIe siècle (Irtenkauf, Kalendarfragment, p. 107): Depositio domini Megingaudi abbatis. Cf. aussi Wendehorst, Das Bistum, p.  30;  MGH SS XV,1 p. 40 n. 2.
[52] La tradition date sa mort de 794 (Chronicon Wirziburgense et catalogue, cf. note précédente; Annales Wirziburgenses du XIIe siècle, MGH SS II p. 240; cf. Wendehorst, Das Bistum, p. 30). Wagner, Zur Frühzeit, p. 98-99, propose de voir l'évêque de Würzburg en la personne du Megingoz inscrit sans titre dans les Annales necrologici Fuldenses (MGH SS XIII p. 167; Schmid, Totenannalen, p. 273) pour l'année 783 au 3. Non. Oct. (= 05 octobre). L'inscription d'un Megingoz eps dans une liste de défunts de Fulda de vraisemblablement avant 782 n'a pas encore pu être expliquée (cf. supra note 49).