R A D U L F U S

abbé du monastère de Fleury (? 751 - ? 770)

Un catalogue des abbés de Fleury du début du IXe siècle [1] donne à Radulfus dix-neuf ans d'abbatiat [2].
Adrevald, dans ses Miracula S. Benedicti [3], rapporte les démêlés des moines et de l'abbé Radulfus [4] avec le comte Raho d'Orléans [5].
Le 27 juillet 818 [6], l'empereur Louis le Pieux confirme au monastère sancti Benedicti Floriacensis l'immunité et la liberté de l'élection abbatiale accordée antérieurement par le roi Pépin [7] et l'empereur Charlemagne [8]; le même jour [9], il lui confirme l'exemption de tonlieu entre autres pour quatre bateaux au service du monastère sur la Loire et tout autre fleuve [10]. Le 24 août 835 [11], il restitue au monastère différentes dépendances de la villa Suncampus [12] que le bénéficiaire Gysleharius [13] avait indûment retenues après la donation de ladite villa au monastère par le roi Pépin [14].


[1] Ms. Paris lat. 1720 du XIIe siècle; cf. Vidier, L'historiographie, p. 50, 87, 242 n. 90.
[2] MGH SS XV,1 p. 500-501; cf. Laporte, Vues, p. 119-124, et DHGE, t. 17, c. 465-466, où l'auteur attribue à son abbatiat approximativement les dates extrêmes de janvier 751 à avril 770. Son successeur, l'abbé Dodo, n'est attesté que peut-être en 775 (MGH Epist. III n° 51 p. 571-573). Un obituaire du XIVe siècle place la mort d'un Dodo abbas au 24 septembre (Vidier, L'historiographie, p. 125), d'après Laporte en 779, la liste abbatiale lui accordant 9 ans de gouvernement.
[3] MGH SS XV,1 p. 486-487 (IXe siècle); cf. Gallia Christiana VIII c. 1542.
[4] Laporte, Vues, p. 140-141 y voit un épisode des démêlés entre le comte et le monastère immuniste. La chronologie d'Adrevald laisse ici à désirer (cf. Laporte, Vues, p. 140-141).
[5] Vraisemblablement le même que le comte Rauho mentionné dans un diplôme du roi Pépin de juillet 766 (MGH DK I n° 22 et 23 p. 30-32).
[6] Reconstitution d'un cartulaire du XIVe/XVe siècle d'après des sources des XVIIe et XVIIIe siècles (cf. Prou/Vidier, Recueil, résumé p. XCV-XCVI): Prou/Vidier, ibid., n° 14 p. 31-33; cf. Laporte, Vues, p. 119, 140; BM² 666 p. 276.
[7] Diplôme perdu, cf. Prou/Vidier, Recueil, n° 4 p. 22; BM² Verl. Urk. n° 155 p. 849. Ce diplôme, comme les deux suivants, a donc dû être accordé entre novembre 751 et septembre 768, c'est à dire du temps de Radulfus, si les dates supposées de son abbatiat sont exactes.
[8] Diplôme perdu, cf. Prou/Vidier, Recueil, n° 7 p. 23; BM² Verl. Urk. n° 157 p. 849. Diplôme confirmé par Charlemagne, perdu, cf. Prou/Vidier, Recueil, n° 8 p. 23; BM² Verl. Urk. n° 156 p. 849.
[9] Prou/Vidier, Recueil, n° 15 p. 33-36; cf. BM² 667 p. 276.
[10] Diplôme perdu, cf. Prou/Vidier, Recueil, n° 5 p. 22; BM² Verl. Urk. n° 154 p. 849; MGH SS XV,1 c. 19 p. 487.
[11] Prou/Vidier, Recueil, n° 19 p. 43-46; cf. BM² 947 p. 384.
[12] Sonchamp: Yvelines, arr. Rambouillet, cant. Saint-Arnoult-en-Yvelines.
[13] Gysleharius est qualifié de vassallus du roi Pépin.
[14] Diplôme perdu, cf. Prou/Vidier, Recueil, n° 6 p. 22; BM² Verl. Urk. n° 153 p. 849.