T E U D B E R T U S

gasindus du roi Pépin, mentionné en (754)

Par un diplôme daté de Vermeria in palatio [1], la 3e année du règne de Pépin [2], le roi, suite à la requête que l'abbé Fulradus lui a fait parvenir [3], confirme au monastère de Saint-Denis la propriété de la villa Taberniacus [4] sise en Parisis que son gasindus [5] Teudbertus [6] a tenue de lui en bénéfice [7].


[1] Verberie, Oise, arr. Senlis, cant. Pont-Sainte-Maxence (cf. Lambert, Dictionnaire, p. 587 n° 3704).
[2] Cartulaire du XIIe/XIIIe siècle: MGH DK I n° 7 p. 11-12; cf. BM² 76 p. 38. La date ne comportant d'indication ni de jour ni de mois; elle se situe donc entre novembre 753 et novembre 754, période qui correspond à l'année du règne. Peut-être cette confirmation est-elle une conséquence du sacre de Pépin, de ses fils et de son épouse par le pape peut-être le 28 juillet 754 (cf. Levillain, L'avènement, p. 269). Ce diplôme est généralement placé entre janvier et juillet 754 sur la base du départ de Fulradus pour l'Italie où il restera jusqu'en 755. Mais cette datation n'est valable que si la campagne de Pépin contre les Lombards a eu lieu en 754, alors que certains la placent en 755 (cf. le bref résumé de Stoclet, Autour de Fulrad, p. 62 n. 1 avec mention de la littérature concernée).    
[3] Cf. Stoclet, Evindicatio, p. 128 n. 18.
[4] Taverny, Val-d'Oise, arr. Pontoise, ch.-l. cant.
[5] Cf. Bullough, Albuinus, p. 86 n. 45; Niermeyer, Mediae Latinitatis Lexikon, p. 462-463; Brunner, Deutsche Rechtsgeschichte, I, p. 188-189.
[6] Un Theudebertus est cité parmi les fideles de Pépin, maire du palais, dans un diplôme du 11 février 748. A noter qu'une certaine Ruthrud, en 781/782, fait donation au monastère de Lorsch de biens situés à Dienheim (Allemagne, Rheinland-Pfalz, Lkr. Mainz-Bingen) pro remedio animę genitoris mei Teutberti et genitricis meę Hiltrudis (Glöckner, Codex Laureshamensis, II, n° 1718 p.451; cf. au sujet de ces personnages Levillain, Etudes, p. 60-61).  Mais Teutbertus est un nom assez répandu à cette époque (cf. Förstemann, Namenbuch, c. 1422-1424).
[7] Il est probable que les biens en question ont dû être rendus à Saint-Denis soit à l'occasion de la mort du bénéficiaire soit ce dernier se voyant dédommagé par d'autres biens (cf. Stoclet, Evindicatio p. 128; Wolfram, Karl Martell, p. 68-69; Brunterc'h, Archives, p. 196).