T H E O D E R I C U S [1]

(? 2e moitié du VIIIe siècle) 

Sur un fragment original du Liber confraternitatum du monastère de Saint-Gall [2] est inscrite une liste de noms comprenant entre autres le groupe … gerhart theodericus [3] stefanus liuthart … [4] en lesquels on peut reconnaître le comte de Paris Gerardus [5] et ses enfants probables Stefanus et Liuthart [6], alors que Theodericus échappe à notre connaissance [7].


[1] Variantes: Theoterich, Teotrih.
[2] Codex pag. VII: Schmid, Zur historischen Bestimmung, p. 506; MGH Piper p. 18. Les inscriptions de ce fragment ont dû être effectuées entre 807 et 817, peut-être après 814 (cf. Schmid, p. 518-519; Kasten, Adalhard, p. 87).
[3] L'obituaire de Saint-Germain-des-Prés, dans sa partie la plus ancienne (cf. Dubois, Le martyrologue, p. 127-128; Longnon, Notice, p. 20 et n. 1), indique au 29 juillet la Dep. Teuderici comitis (Molinier, Obituaires, I, p. 267), puis plus loin, au 13 août, celle de Chrotlindis vero filia Teuderici comitis (Molinier, p. 269), dont on peut admettre qu'il s'agit du même. Il n'est pas possible d'identifier ce comte qui pourrait être parisien (cf. Longnon, p. 27-28).
[4] Le Liber confraternitatum du monastère de Reichenau contient une liste similaire, inscrite après novembre 824: Kerhart, Liuthart, Stephan, Theoterich, mais il n’est pas certain qu’il s’agisse du même Gerardus qui pourrait aussi être le comte de Paris du IXe siècle (MGH Libri memoriales et Necrologia, NS I, pag. CXIV = Piper p. 292 c. 460; cf. Schmid, op. cit., p. 511-512). Même le Liber vitæ de Saint-Pierre de Salzbourg (MGH Necr. II c. 37 p. 16; cf. Klingsporn, Beobachtungen, p. 34) contient la suite de noms Stefanus Teotrih Liuthart.
[5] Gerardus est mentionné comme comte de Paris de 753 à 775 ou 779.
[6] Stephanus est attesté comme comte de Paris (cf. fiche "Gerardus, comte de Paris", n. 53); pour Liutardus, il pourrait s'agir du comte de Fézensac du début du IXe siècle (cf. fiche "Gerardus", n. 54).
[7] Cf. Kasten, Adalhard, p. 87-88; Schmid, Zur historischen Bestimmung, p. 511-512; Louis, Girart, p. 37 n. 1. Les nombreuses mentions de personnages de ce nom à l'époque de Pépin et de Charlemagne ne permettent que des conjectures hasardeuses qui demanderaient une étude plus poussée dépassant le cadre de ce travail (note de Didier Isel).