W I C H I N G U S

comte, mentionné en (772)

Le comte Uuichingus [1] siège au tribunal royal parmi les fideles de Charlemagne [2] qui, au palais de Herstal [3], assistent le roi lors du jugement, à dater sans doute de l'année 772 [4], ayant à traiter du différend survenu entre Gundelandus, abbé du monastère de Lorsch, et Heimericus, de la famille des fondateurs de ce monastère, au sujet de la propriété de celui-ci [5].


[1] Un Vicching est attesté comme propriétaire à Ober-Flörsheim en Wormsgau (Allemagne, Rheinland-Pfalz, Lkr. Alzey-Worms) dans un acte du cartulaire de Lorsch du 01 juin 775 (Glöckner, Codex Laureshamensis, II, n° 1406 p. 401). Un Vuichingus est cité comme missus du maire du palais Pépin dans un diplôme de l'année 751.
[2]cum fidelibus nostris, id est Hagino, Rothlando, Wichingo, Frodegario comitibus nec non et vassis nostris Theoderico, Berthaldo, Albwino, Frodberto, Gunthmaro …
[3] Belgique, prov. et arr. Liège. Cf. Joris, Le palais.
[4] Copie du cartulaire de Lorsch du XIIe siècle. Glöckner, Codex Laureshamensis, I, n° 3 p. 273; MGH DK I n° 65 p. 94-95; cf. BM² 144 p. 67; traduction en allemand Minst, Lorscher Codex, I, n° 3 p. 54. L'acte ne porte ni datation ni souscription, mais ne peut être placé qu'en 772, avant le diplôme de Charlemagne pour le même monastère de mai de cette année (MGH DK I n° 67 p. 97-99), le roi fêtant Pâques (29 mars) cette année-là à Herstal. Cf. aussi Abel, Jahrbücher, I, p. 102-103. L'information du Codex Laureshamensis p. 272, qui place cette affaire en 776, est donc erronée.
[5] Le monastère avait été fondé par le comte Cancor, père de Heimericus, et sa mère Williswinda, et remis par la suite à Gundelandus, leur parent (cf. Semmler, Die Geschichte, p. 75-77).