S Y M P H O R I A N U S

abbé du monastère de Centulum (= Saint-Riquier) (avant 790)

D'après le témoignage tardif d'Hariulf [1], Symphorianus aurait précédé Anghilbertus [2] comme abbé du monastère de Centulum, succédant à un Aldricus, dont il ne sait rien [3].


[1] Chronicon Centulense (ou Gesta ecclesiae Centulensis), ouvrage achevé en 1088 pour la partie concernant la période antérieure à cette date, connu par des copies du XVIIe siècle (Hariulf, Chronique, p. XVI-XIX, LVII-LXX, 324; Laporte, Etude chronologique, p. 102). Sur la valeur historique de cet ouvrage, cf. Hariulf, Chronique, p. XLIV-LV.
[2] Angilbertus est peut-être devenu abbé de Saint-Riquier en 790 (lettre d'Alcuinus n° 9, MGH Epist. IV p. 34-35). Hariulf place Symphorianus entre Aldricus et Anghilbertus, qu'il qualifie de reaedificator du monastère; mais comme la liste des abbés de Saint-Riquier est incomplète, rien ne prouve qu'il n'y ait pas eu d'autres noms à placer entre eux, ni même qu'il soit à sa place (cf. Hariulf, Chronique, p. 3, 44 et LI-LII; Laporte, Etude, p. 107-108; Gallia Christiana, t. 10,  c. 1243). Le catalogue rythmique de l'abbé Angelrannus (Enguerrand), de la première moitié du XIe siècle, mentionne aussi Symphorianus, mais la liste des abbés est différente (Hariulf/Lot, Chronique, p. 218-219, XXIX-XXXII; MGH SS XV,1 p. 181; cf. Laporte, Etude, p. 101).
[3] Aldricus succédant lui-même à l'abbé Guitmarus, attesté en (?762).