H A G I N O

comte, mentionné en (772)

Hagino [1] est cité le premier parmi les fideles de Charlemagne qui, au palais de Herstal [3], assistent le roi lors du jugement de vraisemblablement 772, avant le 29 mars [4], concernant le différend entre l'abbé de Lorsch, Gundelandus [5], et Heimericus, de la famille des fondateurs du monastère [6], au sujet de la possession de celui-ci [7].


[1] Le nom, dans ses différentes formes est suffisamment commun pour ne permettre que des identifications hypothétiques (comme le signale Bullough, Albuinus, p. 87 n. 48). A signaler toutefois le comte Agmo attesté par un diplôme de Charlemagne du 28 juillet 775 (ChLA XVI n° 619), un Haguno (autre forme: hagan ?) qui donne au monastère de Fulda en 771 un vignoble adjacent à une terre domni regis Karoli à Mommenheim en Wormsgau (Allemagne, Rheinland-Pfalz, Lkr. Mainz-Bingen)  en présence de Sindoltus, missus royal (Stengel, UB Fulda, n° 52 p. 86-88, 521).
[2] cum fidelibus nostris, id est Hagino, Rothlando, Wichingo, Frodegario comitibus nec non et vassis nostris Theoderico, Berthaldo, Albwino, Frodberto, Gunthmaro …
[3] Belgique, prov. et arr. de Liège. Cf. Joris, Le palais, p. 385-420.
[4] Cartulaire de la 2e moitié du XIIe siècle: MGH DK I n° 65 p. 94-95; Stengel, CL n° 3 p. 273; cf. traduction allemande: Minst, Lorscher Codex, I, p. 54; Abel, Jahrbücher, I, p. 102-103. L'acte est amputé de l'eschatocole, mais ne peut se placer qu'en 772, avant le diplôme de Charlemagne pour le même monastère de mai de cette année, le roi fêtant Pâques (29 mars) à Herstal. L'information du Codex Laureshamensis p. 272, qui place cette affaire en 776, est erronée (cf. BM² 143a et 144 p. 67; Sickel, Regesten, II, n° K 10 p. 228-230).  
[5] Frère de l'évêque Chrodegangus de Metz, mentionné comme abbé de Lorsch de 765 à 778.
[6] Le monastère avait été fondé par le comte Cancor, père de Heimericus, et la mère du premier, Williswinda, et remis à Chrodegangus.
[7] Heimericus prétendait avoir des droits sur le monastère du fait de son père.