A U T C A R I U S

mentionné en (762/804)

La copie non datée d'un contrat de précaire [1] conclu entre l'abbé Asuarius de Prüm [2] et Wettana rapporte que Weta in Christo filia una cum consensu iugali … Autcarius [3] a donné au monastère ses biens [4] situés à Dingdorf [5] en Charosgau qu'elle a de parte genetricis … Bertradane [6] aussi bien que ceux qu'elle a elle-même acquis; sur sa demande, elle obtient ces biens en usufruit pour elle, son mari Autcarius [7] ainsi que leurs filiis et filiabus [8] contre un cens annuel de III dinarios aut in cera [9].


[1] Nolden, Das "Goldene Buch", fol. 86a-87a p. 185-187, n° 25 p. 275-276 (traduction en allemand); Beyer, Urkundenbuch, n° 14 p. 17-18. La copie ne porte ni date ni noms de témoins. A remarquer que, dans les actes privés de Prüm, le nom de l'abbé n'est orthographie "Asuarius" qu'à partir de 786, auparavant "Asuerus". 
[2] Attesté de 762 à 804.
[3] Dans le même acte, Autcarius est qualifié par Asuarius de filio: … filio Autcario, sive filia in Christo Wetane ... Il est douteux que cette appellation soir ici à comprendre comme "fils charnel" (cf. Zöllner, Zur Bedeutung, p. 17; Schmid, Über das Verhältnis, p. 230-232). Des indices ténus laisseraient penser qu'il ne peut s'agir du dux Autcharius mentionné en 753 et 760 (cf. Hlawitschka, Die Vorfahren,  p. 79-80 n° 34; Willwersch, Die Grundherrschaft, p. 125 n. 56; Bornheim gen. Schilling, Charibert von Laon, p. 126-127). Un Audegarius est dit vassus du roi Carloman dans un diplôme de 771.
[4] Vraisemblablement l'ensemble des biens qu'elle y possédait (cf. Willwersch, p. 29).
[5] Dydunovilla/Didunthorpf/Dyddonevilla: Allemagne, Rheinland-Pfalz, Lkr. Bitburg-Prüm (cf. Rey, Die Lütticher Gaue, p. 106 et 128 n. 95).
[6] Impossible de dire s'il y a un rapport avec la famille de Bertrada, femme de Pépin, et petite-fille d'une autre Bertrada.
[7] Le 12 avril 801 (Nolden, fol. 87b-88a p. 188-189, n° 23 p. 273-274 en traduction allemande; Lamprecht, Ungedruckte Stücke, n° 173 p. 64), Wetta et son consanguineus Odilbertus (cf. Willwersch, p. 125 n. 56; on peut en déduire qu'Autcarius, le mari de Wetta, était mort à cette date), par l'intermédiaire de ce dernier, donnent au monastère les biens déjà cités dans la charte précédente, son frère Gerbertus donnant son consentement (cf. Willwersch, p. 29-30).
[8] De la charte de 801, on peut conclure qu'à cette date soit ils étaient morts soit que le couple était resté sans enfants (cf. Willwersch, p. 30).
[9] Cf. Willwersch, p. 125 n. 54.