W I D M A R U S [1]

" notaire de la chancellerie" [2] du roi Pépin, mentionné de 753 à 760

Widmarus [3] reconnaît trois diplômes de Pépin établis à Verberie [4], celui du 23 mai 753 [5] en faveur de l'église d'Utrecht [6], un autre de l'année 754 [7] pour Saint-Denis [8], un diplôme du 10 juin 760 [9] pour le monastère d'Anisola (= Saint-Calais) [10], ainsi que, vraisemblablement, un précepte sans lieu ni date [11] en faveur du monastère de Honau [12].


[1] Autre forme onomastique, mais corrompue: Wulmarus.
[2] "En nous servant du mot de chancellerie pour désigner l'ensemble du personnel chargé du service des écritures royales, …, nous le faisons par analogie et nous transposons dans ce passé une expression commode, mais inconnue des contemporains. … Les actes sont reconnus par un seul personnage ou l'un de ses collaborateurs en son nom (peut-être à partir de 760). … On ne sait si ce "chef de la chancellerie" porte un titre particulier le distinguant de ses collègues participant à la rédaction et au grossoiement des actes (extrait de Bautier, La chancellerie, p. 8 sqq.; cf. Tessier, Diplomatique, p. 40-41).
[3] L'identité de ce personnage avec Witmarus, abbé de Saint-Riquier attesté en (? 762) est possible, car, depuis le roi Pépin, les membres de la "chancellerie" sont, pour autant qu'on le sache, des ecclésiastiques (cf. Fleckenstein, Die Hofkapelle, p. 77; Tessier, Diplomatique, p. 52, 55-56; Wilsdorf, Honau, p. 90; Felten, Äbte, p. 128).
[4] Virmeria ,Vermeria: Oise, arr. Senlis, cant. Pont-Sainte-Maxence. Tous les diplômes connus du roi Pépin établis au palais de Verberie sont reconnus par Widmarus qui n'apparaît ni à Compiègne, ni à Herstal, ni à Attigny (cf. Fleckenstein, Die Hofkapelle, p. 229-230; Tessier, Diplomatique, p. 40).
[5] Copies des XIe et XIIe siècles: MGH DK I n° 4 p. 6-7.
[6] Widmarus iussus recognovi et subscripsi.
[7] Cartulaire du XIIe/XIIIe siècle: MGH DK I n° 7 p. 11-12.
[8] Widmarus iussus recognovit.
[9] Copie du XVIIe siècle: MGH DK I n° 14 p. 19-20.
[10] [Ego] Widmarus iussus recognovi.
[11] Divers cartulaires des XVe-XVIIe siècles: MGH DK I n° 11 p. 15-16. Sur la date de ce diplôme, les opinions divergent, certains pensant qu'il doit être relativement contemporain de celui du 15 septembre 758 (DK n° 10 p. 14-15, cf. p. 16), ce qui n'est pas l'avis d'Oelsner, Jahrbücher, p. 324, ni celui de Wilsdorf, Honau, p. 6 n° 12, ce dernier le plaçant après cette date.
[12] Wulmarus iussus recognovit et subscripsit. Il est communément admis que Wulmarus doit représenter une forme corrompue de Widmarus (cf. MGH DK p. 16; Oelsner, Jahrbücher, p. 324; Sickel, Lehre, p. 76).