V I G I L I U S

évêque de Coire/Chur (avant 759/60)

Vigilius episcopus [1] est cité dans une interpolation [2] du testament de l'évêque Tello de Chur [3] du 15 décembre 765 [4] comme étant son oncle [5], ainsi que dans la généalogie [6] contenue dans deux sources du XIVe siècle [7] qui rapporte que … et dominum Jactatum presidem, cui uxor Saluia fuit; qui ambo genuerunt Vigilium episcopum [8] et illustrem principem presidem Victorem [9], qui uxor Teusenda fuit; qui ambo Tellonem episcopum et Zacconem presidem [10] et Jactatum et Vigilium et filiam nomine Saluiam genuerunt [11].


[1] Cf. Müller, Rätien, 1939, p. 348-349.
[2] hoc est avi mei Jactati et avię meae Salviae et genitoris mei Victoris vel illustris presidis et genitris meę Teusindae seu avunculi mei Vigilii episcopi et germanorum meorum … Toute cette généalogie est sans doute une interpolation du Xe siècle environ: Clavadetscher, Zur Verfassungsgeschichte, 1974, p. 63;  Meyer-Marthaler/Perret, Bündner UB, 1955, p. 15.
[3] Tello est mentionné de 759/760 à 765.
[4] Meyer-Marthaler/Perret, op. cit., n° 17 p. 13-23. Tello episcopus donne de nombreux biens au monastère in loco qui dicitur Desertina (Disentis/Mustér, Suisse, cant. Graubünden/Grisons). L'acte, qui n'est connu que par des copies des XVIIe et XVIIIe siècles, a été falsifié au cours des siècles, mais la plus grande partie en est considérée comme authentique. Il est probable que le texte actuel est une compilation de plusieurs documents (cf. Clavadetscher, Zur Führungsschicht, 1990, p. 25-28 qui fait le point de la situation en écrivant: "die Entstehung des heute greifbaren Textes (wird) wohl nie mehr rekonstruiert werden können"; HeSA III,1,1, 1986, p. 475 et notes p. 486-487 [Elsanne Gilomen-Schenkel et Iso Müller]).
[5] La liste des évêques de Chur, qui dans sa forme actuelle date du XIVe siècle (cf. infra n. 7), fait succéder Uigilius à Uictor, dont aucune mention datée n'est connue (cf. Clavadetscher/Kundert, HeSa I,1,1 [1972] p. 469).
[6] Arbre généalogique de cette famille dans Clavadetscher, Zur Verfassungsgeschichte, p. 62. Sur les sources de cette généalogie, cf. Meyer-Marthaler, De Liber feodis, 1951, p. 57 n. 1.
[7] Le catalogue épiscopal du Liber de feodis de 1388 (Meyer-Marthaler, op. cit., p. 57); la même généalogie est reproduite dans la chronique de Marienberg de Goswin (éditée par B. Schwitzer dans Tirolische Geschichtsquellen, II, Innsbruck, 1880; Das Registrum Goswins von Marienberg, bearb. von Christine Roilo, übersetzt von Raimund Senoner = Veröffentlichungen des Südtiroler Landesarchivs, 5, Innsbruck, 1996. Je donne le titre de ces deux ouvrages à titre indicatif) dont le catalogue épiscopal s’arrête à l’année 1376, mais qui a utilisé la même source, sans doute une simple liste de noms (cf. Meyer-Marthaler, Der Liber, p. 49-55 Lieb, Lexicon, 1967, tableau synoptique p. 65).
[8] Vigilius n’est pas connu autrement (cf. HeSa I,1, p. 469).
[9] Cf. Meyer-Marthaler/Perret, op. cit., n° 11-13 p. 8-10.
[10] Seule mention de Zacco comme praeses. Cf. Clavadetscher, op. cit. n. 1, p. 68.  
[11] Cette famille est généralement appelée "Victorides" ou plus récemment "Zacconides" (cf. la remarque de Clavadetscher, op. cit., p. 61 n. 7).