Z A C C O [1]

? praeses de Rhétie (VIIIe siècle)

Une généalogie [2] contenue dans deux sources du XIVe siècle [3] rapporte que Victor, praeses [4] et sa femme Teusinda ont comme enfants Tellonem episcopum [5] et Zacconem presidem [6] et Jactatum et Vigilium et filiam nomine Saluiam.


[1] L'origine de ce nom est discutée (cf. Müller, Zum Churer Bistum, 1981, p. 295-299).
[2] Arbre généalogique de cette famille dite des Victorides/Zacconides dans Clavadetscher, Zur Verfassungsgeschichte, 1974, p. 62, qui estime qu'on peut lui faire confiance (p. 63-70). Sur les sources de cette généalogie, cf. Meyer-Marthaler/Perret, Bündner UB, I, 1955, p. 57 n. 1.
[3] Le catalogue épiscopal du Liber de feodis de 1388 (Meyer-Marthaler, Der Liber de feodis, 1951, p. 57); la même généalogie est reproduite dans la chronique de Marienberg de Goswin (éditée par B. Schwitzer dans Tirolische Geschichtsquellen, II, Innsbruck, 1880; Das Registrum Goswins von Marienberg, bearb. von Christine Roilo, übersetzt von Raimund Senoner = Veröffentlichungen des Südtiroler Landesarchivs, 5, Innsbruck, 1996. Je donne le titre de ces deux ouvrages à titre indicatif) dont le catalogue épiscopal s’arrête à l’année 1376 (cf. Meyer-Marthaler, Der Liber, p. 49-55).
[4] Victor est attesté vers 720.
[5] Tello est mentionné de 759/760 à 765.
[6] C'est la seule mention de ce Zacco comme praeses. Il ne porte aucun titre dans la généalogie contenue dans le testament de son frère l'évêque Tello du 15 décembre 765 (Meyer-Marthaler/Perret, Bündner UB, 1955, n° 17 p. 13-23. L'acte, qui n'est connu que par des copies des XVIIe et XVIIIe siècles, a été falsifié au cours des siècles, mais la plus grande partie en est considérée comme authentique. La généalogie est sans doute une interpolation du Xe siècle environ: Clavadetscher, op. cit., p. 63;  Meyer-Marthaler/Perret, op. cit., p. 15). Comme Tello est aussi attesté comme comes, il aura donc cumulé les pouvoirs spirituel et civil sur la Rhétie, comme après lui Constantius (Meyer-Marthaler/Perret, op. cit., n° 19 p. 22-25). Peut-être a-t-il assumé la fonction de son frère Zacco à la mort prématurée de celui-ci (cf. Clavadetscher, op. cit., p. 68). Victor comis (= père de Zacco et de Tello) et Tello comis sont seuls à être mentionnés parmi les bienfaiteurs du monastère dans la partie primitive du Liber confraternitatum de Reichenau inscrite avant novembre 824 (MGH Libri memoriales et Necrologia, NS I, p. LXV-VIII, pag. CXV; Rappmann/Zettler, Mönchsgemeinschaft, p. 42).