C H R O D H A R D U S [1]

comte, mentionné de 749 à 769
attesté comme comte (en Argengau) en 769

Par une charte datée du 27 septembre 749 [2], Strasbourg, Heddo [3], l'évêque de cette ville, confirme la fondation d’un monastère sur l’île rhénane appelée Arnulfoauga [4] par le vir inluster Rothardis [5] quomis [6].
Le 01 mars 752 [7], à Verberie [8], Crothardus [9] figure parmi les proceres vel fideles [10] qui siègent au tribunal royal lors du jugement du roi Pépin attribuant au monastère de Saint-Denis représenté par son abbé Fulradus [11] la villa d'Avezé en Maine et Hiémois [12] ainsi que la portion in Sibriaco [13] en Madrie jadis [14] cédées par Loba audit monastère et dont le fils, Gislemarus, refusait de se dessaisir [15].
Le précepte du roi Pépin du 08 juillet 753 [16] nomme Chrothardus parmi les fideles [17] ayant siégé au tribunal qui avait eu à juger la plainte de l'abbé Folradus de Saint-Denis contre Gairehardus, comis Parisii, au sujet des droits prélevés par ce dernier lors de la foire de Saint-Denis infra ipso pago Parisiaco, nec in ipsa civitate [18].
La Vita Stephani II du Liber pontificalis [19] rapporte que le pape Etienne II, en route pour rencontrer le roi Pépin [20], est rejoint au monastère de Saint-Maurice [21] par deux envoyés du roi franc, Fulradus abbas [22] et Rotardus dux [23].
Un fragment de copie d'un diplôme de Charles le Gros [24], dont il est difficile de faire la part du noyau sincère, rapporte que le monastère de Gengenbach [25] in pago Mortenaugiensi [26] iuxta fluvium Kintzicha [27] situm, a été construit a quodam Ruthardo duce [28] bone memorie viro liberali manu et liberalis investituris...
Les Annales Laureshamenses [29] relatent pour l'année 761 l'envoi par l'évêque Hrodegangus de Metz de moines de Gorze ad monasterio Hrodhardi [30].
Walahfrid Strabo [31] rapporte que Warinus et Ruadhardus [32], tunc temporis [33] totius Alamanniae curam administrabant [34]. Le biographe leur reproche d'avoir utilisé leur position pour s'approprier des biens du monastère de Saint-Gall et d'avoir traduit l'abbé Otmarus de ce monastère, qui avait essayé de se défendre, devant un concilium, pour finalement l'emprisonner en 759 apud villam Potamum [35] palatio, puis l'envoyer en exil [36] sur l'île rhénane de Stein [37]. Parmi les historiographes de Saint-Gall [38], Ratpertus, vers la fin du IXe siècle [39], précise que, avec l'aide de l'évêque de Constance Sidonius [40], Ruadhardus [41] obtient [42] des biens du monastère, Antolvinga [43] et Uzinhaha [44].
Le 30 octobre 759, à Compiègne [45], après réunion la veille [46] du tribunal royal, dont  Rothardus avait fait partie [47], un acte est délivré aux représentants du monastère de Saint-Denis, Aderulfus et Rodegarius, au sujet du jugement concluant le différend intervenu avec le comte Gerardus de Paris: celui-ci avait retenu les taxes que les agents de Saint-Denis recevaient depuis Dagobert Ier infra Parisius [48] à partir du jour de la fête du saint.
Un testamentum [49] de l'évêque Eddo de Strasbourg [50], daté de cette ville, 13 mars 762, acte dans lequel il est difficile de séparer le fond authentique des interpolations et des possibles falsifications du XIIe siècle [51], rapporte qu'Eddo restaura le monastère qui prendra son nom [52], le dota et plaça à la tête de la communauté un abbé du nom de Hildolfus ; l'acte porte le Signum Chrodhardi comitis [53].
Le 13 août 762 [54], à Trisgodros [55] villa puplica, le Signum Chrodardi comitis figure parmi ceux des nombreux témoins [56] ecclésiastiques et laïcs qui souscrivent l'important diplôme par lequel le roi Pépin, avec sa femme Bertrada, accorde de nombreux biens dans différents pagi [57] au monastère de Prüm [58] qu'ils ont fondé, lui confirme des donations antérieures, place le monastère sous sa protection et lui accorde le droit d'élire l'abbé.
Le 17 juillet 767 [59], Marlenheim [60], Chrodhardus comis [61] vend [62] à l'abbé Folradus   [63] pour un prix de cinq mille sous [64] les biens qu'il possède in ducatu Alamannorum dans le pagus de Breisgau [65] à Binushaim [66], Romaninchova [67], Tohtarinchova [68], Gotonesuilare [69], Uualahpah [70], Haholtingas [71], Agimotingas [72], Binuzhayn [73] et Eppalinchova [74].
Un diplôme de Charlemagne du 31 août 790 [75] en faveur du monastère de Saint-Denis rapporte que, du temps de feu le roi Pépin et de Carloman [76], divers biens in ducatu Alamanniae ont été réunis au fisc, mais que certaines personnes, en ayant pris  possession illégalement, les avaient aliénés par vente, par donation et par d'autres moyens; ainsi feu le comte Hrodhardus en avait acheté certains situés en Breisgau à Binzen [77], à Rümmingen [78] et d'autres lieux à Unnidus et d'autres personnes, pour les vendre ou céder ensuite inclito ordine à Saint-Denis [79].
Une charte du 15 mars 769 [80], Laimnau [81], par laquelle Scalcomannus donne au monastère de Saint-Gall ses biens paternels à Laimnau [82], Apflau [83], Entinesburugo [84], Oberdorf [85], Oborostindoraphe [86], Piparrori [87] et Liutratesuuilare [88], est datée sub Roadharti [89] comite [90].
Dans une version originale de son testament de vraisemblablement 777 [91], l'abbé Fulradus de Saint-Denis [92] mentionne que Chrodhardus [93] lui avait cédé [94] Fredishaim [95], similiter Hundinishaim [96] et Mauchinhaim [97] et Benisthaim [98] … cum apendiciis earum.
D'après une notice non datée du Codex Eberhardi du XIIe siècle [99], Ruthardus comes [100] de Alamannia donne au monastère de Fulda villam que dicitur Esnantse [101].
Les origines de Ruthardus restent dans la pénombre [102], mais il semble bien qu'il soit à considérer comme l'ancêtre de la dynastie des Welfs [103].


[1] Autres formes onomastiques: Chrothardus, Hrodhardus, Ruadhardus, Ruadhart, Chrodardus, Crothardus, Rotardus, Rothardus, Ruodhardus, Ruothardus, Ruthardus, Ruthart.
[2] Schoepflin, Alsatia, n° XVI p. 17-19 ex autographo tabularii episcopi Argent.; avec reproduction tab. IV; Bruckner, Regesta, n° 166 p. 97-100; Pardessus, Diplomata, n° 596 p. 408-411; cf. Wiegand, Urkundenbuch,  n° 9 p. 5.
[3] Cf. infra n. 49.
[4] Ile située près de Drusenheim (Bas-Rhin, arr. Haguenau, cant. Bischwiller) et de Schwarzach (comm. Rheinmünster, Allemagne, Baden-Württemberg, Lkr. Rastatt).
[5] Il est communément admis que ce comte est le même que celui qui apparaîtra plus tard en Alémannie et dans le sud de l'Alsace (cf. par exemple Borgolte, Die Grafen, p. 230-231; Angenendt, Monachi, p. 104-106).
[6] Un soi-disant diplôme de Louis le Pieux, par lequel l'empereur aurait confirmé le transfert à Schwarzach (cf. supra n. 4) du monastère d'Arnolfesowa fondé par le comes Ruthardus, est une forgerie du XIIIe siècle (Schoepflin, Alsatia, n° 133 p. 107-108; cf. Bruckner, Regesta, n° 510 p. 322-323; BM² 1013 p. 411; Zinsmaier, Urkundenfälschungen, p. 14-19). Un autre acte faux fabriqué au XIIIe siècle, mais d'après une charte authentique, est une charte datée de 756, Ruthardus et conjux … Hyrmensinda donnant au monastère de Schwarzach leurs biens in marcha Romanisheim (lieu inconnu, cf. Zinsmaier, Urkundenfälschungen, p. 14) & in aliis villis denominatis in Sehsinheim (Sessenheim, Bas-Rhin, arr. Haguenau, cant. Bischwiller), in Swindratisheim (Schwindratzheim, ibid., arr. Strasbourg-Campagne, cant. Hochfelden) cum basilica, in  Drusenheim (Drusenheim, arr. Haguenau, cant. Bischwiller), in Danckrazheim (Dangolsheim, arr. Molsheim, cant. Wasselonne), in Cuttelnesheim (Kuttolsheim, arr. Strasbourg-Campagne, cant.Truchtersheim), in Dorenheim (? Traenheim, arr. Molsheim, cant. Wasselonne) (Schoepflin, Alsatia, n° XXVIII p. 33-34; cf. Bruckner, Regesta, n° 185 p. 110; Borgolte, Die Grafen, p. 231; Zinsmaier, Urkundenfälschungen, p. 9-14). Une charte originale du XIIe siècle de l'abbé Conradus de Schwarzach ne connaît que Hirminsindis comme fondatrice du monastère, sans mention de Ruthardus (Zinsmaier p. 21-22, cf. aussi p. 10).
[7] Cartulaire du XIIe/XIIIe siècle: MGH DK I n° 1 p. 3-4; cf. BM² 65 p. 37; Oelsner, Jahrbücher, p. 13-14.
[8] Vermeria in palatio nostro: Oise, arr. Senlis, cant. Pont-Sainte-Maxence (cf. Lambert, Dictionnaire p. 587-588 n° 3704; Roblin, Le terroir, registre p. 335).
[9] Il est communément admis que ce personnage, qui réapparaît sans doute dans des diplômes du roi Pépin de 753 et 759, est le futur "administrateur" en Alémannie (cf. Borgolte, Die Grafen, p. 230).
[10]id est Milone, Rotgario, Cheimgaudo, Crothardo, Gerichardo, Autgario et Wiberto comite palatii nostri…
[11] 749/750 + 784.
[12] Abaciacus in pago Cenomannico seu et Oximens: Sarthe, arr. Mamers, cant. La Ferté-Bernard.
[13] Sibriacus: Civry-la-Forêt, Yvelines, arr. Mantes-la-Jolie, cant. Houdan.
[14] Au temps du roi Chilpéric (II, 715+721, cf. Weidemann, Zur Chronologie, p. 177-230) et de l'abbé Hugo (cf. Semmler, Sukzessionskrise,  p. 29, 31 et n. 220).
[15] Cf. Stoclet, Evindicatio, p. 127.
[16] Original (le précepte ne porte pas de mention de lieu): ChLA XV n° 598 p. 15-21; Félibien, Saint-Denys,  Recueil de pièces justificatives, n° XXXV p. XXIV-XXV; MGH DK I n° 6 p. 9-11; cf. BM² 73 p. 35; Oelsner, Jahrbücher, p. 69-73; Tessier, Diplomatique, p. 115.
[17]cum plures nostris fidelibus id sunt Milone, Helmegaudo, Hildegario, Chrothardo, Drogone, Baugulfo, Gislehario, Leuthfredo, Rauhone, Theuderico, Maganario, Nithado, Uualthario, Uulfario et Uuicberto comite palati nostro…
[18] Cf. fiche "Gerardus, comte de Paris".
[19] Liber Pontificalis, t. I, p. 447; cf. Levillain, L'avènement, p. 237.
[20] Il quitte Rome le 14 octobre 753 et fait son entrée dans la résidence royale de Ponthion (Marne, arr. Vitry-le-François, cant. Thiéblemont-Farémont) le 06 janvier 754 (cf. Borgolte, Der Gesandtenaustausch, p. 42-43; Levillain, L'avènement, p. 230-236; Oelsner, Jahrbücher, p. 125-126; BM² 73e p. 36).
[21] Suisse, cant. Valais, ch.-l. distr.
[22] L'abbé de Saint-Denis.
[23] C'est sans doute toujours le même personnage (cf. Borgolte, Die Grafen, p. 230).
[24] Copie incomplète du XIIe siècle: MGH DGK II n° 192 p. 324-325. Texte profondément remanié.
[25] Stadt Gengenbach, Allemagne, Baden-Württemberg, Ortenaukreis.
[26] Ortenau, région située autour d'Offenburg (Baden-Württemberg) sur la rive droite du Rhin (cf. Stoclet, Autour de Fulrad, carte 2 p. 600).
[27] Kinzig, affluent du Rhin.
[28] Un calendrier de Gengenbach indique au 28 janvier (l'obit de Ruothardus dux … qui fundauit Genginbach (Barth, Kalendare, p. 42; le calendrier porte la date de 1076, mais l'inscription est du XIIe siècle, cf. ibid. n. 1). L'ancien nécrologue du monastère voisin de Offinwilare (= Schuttern, comm. Friesenheim, Baden-Württemberg), rédigé peut-être au XIe ou XIIe siècle, indique aussi au 28 janvier la mort de Ruthardus illustris dux et fundator multarum ecclesiarum (Mone, Quellensammlung, III, p. 45 et n. *). Une autre notice nécrologique de Gengenbach pour le même jour se veut même plus informative: obiit Ruthardus circa annum dom. DCCLVI (Mone, ibid., p. 57; cf. Angenendt, Monachi, p. 109-110; Borgolte, Die Grafen, p. 231-232) et in monasterio s. Mariae a se in Gengenbach constructo, una cum piissima coniuge Irsmengilde (cf. Hirminsindis, cf. supra n. 5) et filio minorenni sepultos (cf. aussi Mone, ibid., p. 74 c. 18).  Cf. Schwarzmaier, Die Klöster, p. 8-9, qui pense qu'une tradition orale concernant Ruthardus a bien existé, mais n'a été fixée par écrit que vers le XIIe siècle. Le nécrologue du monastère de Niederalteich en Bavière, commencé dans les dernières années du XIIe siècle, relate qu'Utilo, dux Bawarie (Odilo, duc de Bavière, mort en 748) aurait fondé Gengenbach et y serait enterré (MGH Necrologia Germaniae IV p. 27, 30). Il n'est pas possible de dire quelle est la valeur de cette source (cf. Jahn, Ducatus, p. 198-199).
[29] MGH SS I p. 28 (début du IXe siècle).
[30] Il est proposé de voir en ce monastère celui de Gengenbach, un autre, à Schwarzach, étant probablement à éliminer (cf. Borgolte, Die Grafen, p. 232; Angenendt, Monachi, p. 110-113; Quarthal, Germania, V, p. 229; Zinsmaier, Urkundenfälschungen, p. 9 sqq.; Semmler, Die Geschichte, p. 78; Prinz, Frühes Mönchtum, p; 218) .
[31] Miracula sancti Galli, cap. 14-16 (Duft, Sankt Otmar, p. 44-47; MGH SS II p. 24; MGH SS rer. Mer. IV p. 322-324). Rédigés par Gozbertus Diaconus, moine de Saint-Gall, vers 830, mais dont nous ne possédons que la transcription réalisée par Walahfrid Strabo, moine de Reichenau, vraisemblablement en 833/834. Cf. Duft, ibid., p. 14-15. Vita sancti Otmari, cap. 4-6 (Duft, op. cit., p. 28-35; MGH SS II p. 43-44), rédigée aussi par Gozbertus Diaconus, mais après les Miracula, transcrite par Walahfrid Strabo entre 834 et 838 (cf. Duft p. 10-14).
[32] Ruadhart com. et Warinus com. sont inscrits dans la partie primitive du Liber confraternitatum de Reichenau parmi les bienfaiteurs du monastère (MGH Libri memoriales et Necrologia, NS I, pag. CXV; cf. p. LXV-LXVIII; MGH Piper p. 294 c. 465). Dans le Liber Viventium du monastère rhétique de Pfäfers, la même main a inscrit Rothardus laicus. – Warinus laic. – Isimbardus laic. à la suite des noms de souverains carolingiens (MGH Piper p. 359 c. 7 pag. 24).
[33] A l'époque des évènements en rapport avec la mort d'Otmarus, abbé de Saint-Gall (16 novembre 759).
[34] L'interprétation commune de ce passage est de voir les deux comtes Warinus et Ruadhardus comme ayant la gestion de la réorganisation franque de l'Alémannie (région Oberrhein, Danube et Bodensee) après la disparition de ses ducs (cf. Borgolte, Geschichte, p. 245-258; du même, Die Grafen, p. 233-234, 284).
[35] Bodman, comm. Bodman-Ludwigshafen, Allemagne, Baden-Württemberg, Lkr. Konstanz. Sur ce palatium et curia regis, cf. Borst, Die Pfalz, et Duft, Bodman.
[36] Cf. Borgolte, Geschichte, p. 101-102; du même, Die Grafen, p. 232-233.
[37] Stein am Rhein, Suisse, cant. Schaffhouse, ch.-l. district; île de Werd, comm. Eschenz, cant. Thurgau , distr. Steckborn.
[38] Iso (+ 871), Vita S. Otmari, cap. 5 (MGH SS II p. 49-50; Duft, Sankt Otmar, p. 52-53); Ratpertus casus s. Galli, (MGH SS rer. Germ. LXXV [avec traduction en allemand] c. 2 p. 156- 157; Duft p. 54-57; MGH SS II p. 63); pour les suivants, cf. Borgolte, Die Grafen, bibliographie, p. 282-283.  
[39] Cf. MGH rer. Germ. LXXV p. 19-37.
[40] L'évêque Sidonius est mort en 760.
[41] Sur la réorganisation de l'Alémannie (région Oberrhein, Danube et Bodensee) qui semble avoir été l'œuvre des comtes Warinus et Ruthardus, cf. Borgolte, Die Grafen, p. 284; du même, Geschichte, p. 247-250.
[42] Le rôle de l'évêque Sidonius reste incertain; il s'agit plus vraisemblablement de l'abbé Johannes de Saint-Gall (759/760-782). Cf. MGH SS rer. germ. LXXV p. 36-37; Borgolte, Geschichte, p. 81; du même, Die Grafen, p. 233, 283-284.
[43] Vraisemblablement Andelfingen, Kleinandelfingen, Suisse, cant. Zürich, distr. Andelfingen (cf. MGH SS rer. Germ. LXXV p. 157 n. 89).
[44] Uznach, Suisse, cant. St. Gallen, distr. See. Il ressort d'un diplôme de l'empereur Louis le Pieux du 15 février 821 en faveur du monastère de Saint-Gall, qu'Uhcinriuda (Uznach, cf. Borgolte, Kommentar p. 376 n. 263), villa donnée au monastère par Pieta et son fils Lantprehtus, lui avait été enlevée du temps de l'abbé et évêque Joannes (cf. supra n. 42) et incorporée au fisc de Zürich (original: Wartmann, Urkundenbuch, n° 263 p. 249-250; Migne, Patrologia latina, 104, c. 1108-1109; cf. BM² 735 p. 295; cf. Borgolte, Die Grafen, p. 233; du même,  Geschichte, p. 79-82).  
[45] Original. ChLA XV n° 600 p. 26-29; Félibien, Histoire, pièces justificatives n° XLI p. XXVIII; MGH DK I n° 12 p. 17-18; traduction de Riché/Tate, Textes, p. 256-257; cf. BM² 89 p. 45; Oelsner, Jahrbücher, p. 325-327.
[46] Le 29 octobre, l'affaire étant introduite par les avoués de Saint-Denis le 23 octobre au palais royal de Compiègne.
[47] … a Uuidone, Raulcone, Milone, Helmgaudo, Rothardo, Gislehario …
[48] A l'intérieur de Paris et dans le Parisis.
[49] Cf. Niermeyer, Mediae Latinitatis Lexikon, p. 1026.
[50] Heddo est mentionné comme évêque de 734 à (? 762) (cf. Bloch, Regesten, p. 222-226).
[51] Bruckner, Regesta, n° 193 p. 116-119; Kocher, Urkundenbuch, n° 1 p. 1-3; cf. Schmid/Oexle, Voraussetzungen, p. 105-107; Angenendt, Pirmin, p. 301-304; Gierlich, Die Grabstätten, p. 237; Quarthal, Germania, V, p. 215. 
[52] Ettenheimmünster, aujourd'hui Ettenheim, Allemagne, Baden-Württemberg, Ortenaukreis. Cf. carte Quarthal, Germania, V, en fin de livre; Schwarzmaier, Die Klöster, p. 13.
[53] D'après l'introduction de la très problématique charte datée de 926 (manuscrit du XVIe siècle: Roth, Der Gründer, p. 71-73; cf. Schwarzmaier, Die Klöster, p. 5; Borgolte, Die Grafen, p. 232. Faux composé vraisemblablement au XIe ou XIIe siècle) qui est censée fixer les limites des possessions des monasteriorum Ettinheimensis et Waldkirchensensis (Waldkirch, Baden-Württemberg, Lkr. Emmendingen; monastère fondé au début du Xe siècle, cf. Roth, p. 70; Maurer, Confinium, p. 155-159), le vir boni consilii, nomine Ruodharius, cum conjuge sua Wisigarde, auraient donné en leur temps à l'église de Strasbourg haereditatem suam … in marcha Ettenheim. La proposition faite par certains de voir en ce Ruodharius le comte Ruothardus se heurte à l'onomastique (Ruodharius = hroth/hari, alors que Ruothardus = hroth/hard) et au nom de sa femme différent de celui mentionné plus haut. Il est possible malgré tout que l'on ait essayé au XIe/XIIe siècle de créer une tradition incluant ce rôle (cf. Schwarmaier, Die Klöster, p. 5 n. 12; Hitzfeld, Ruodharius, p. 226-228; Roth, Der Gründer, p. 61-62; Borgolte, Die Grafen, p. 232).
[54] Copie du Xe siècle: MGH DK I n° 16 p. 21-25; Beyer, Urkundenbuch,  n° 16 p. 19-22; Calmet, Lorraine, II, preuves c. CI-CIII; cf. BM² 95 p. 48-49; Oediger, Regesten, p. 34 n° 77; Engels/Weinfurtner, Series, p. 12; Oelsner, Jahrbücher, p. 357-358.
[55] D'après les études de Heinzelmann, Der Weg, et Halfer, Trigorium, il pourrait s'agir de l'actuel Treis (Allemagne, comm. Treis-Karden, Rheinland-Pfalz, Lkr. Cochem-Zell).
[56] Signa de Charles, Carloman (fils de Pépin), de neuf évêques et de douze comtes, dont Chrodardus, qui souscrit le deuxième des comtes, avant Warinus (cf. supra).    
[57] Le Charosgau (situé entre le Eifelgau, l'Ardennais et le Bidgau), le pagus Muslinse, le Bidgau, le Eifelgau, la Ripuarie, le Spirois, le Lommois.
[58] Allemagne, Rheinland-Pfalz, Lkr. Bitburg-Prüm.
[59] Copie du IXe ou du Xe siècle: Kraus, Breisgauer Urkunden, p. 406-408; Félibien, Saint-Denys, pièces justificatives, n° XLII p. XXIX; cf. Stoclet, Autour de Fulrad, p. 169-176; Bruckner, Regesta, n° 198 p. 121; Tardif, Monuments, n° 58 p. 48-49.
[60] Bas-Rhin, arr. Molsheim, cant. Wasselonne. Cf. Borgolte, Die Geschichte, p. 16 et n. 88.
[61] Il s'agit sans doute du même comte que le précédent "agissant dans l'exercice de son mandat alémanique" (cf. Stoclet, Autour de Fulrad, p. 183).
[62] Sur les motifs et circonstances possibles de cette vente, cf. Stoclet, ibid., p. 181-190.
[63] De Saint-Denis.
[64] Sur les problèmes posés par cette importante somme, cf. Stoclet, p. 176-180.
[65] Chrodhardus "n'a pas laissé dans l'histoire du Brisgau/Breisgau d'autre trace que cette fameuse vente" (cf. Stoclet, p. 183). Sur l'organisation de ce pagus à cette époque, cf. ibid. p. 183-184 avec cartes p. 603-604; Borgolte, Geschichte, p. 111-121 avec carte p. 114).
[66] Binzen, Allemagne, Baden-Württemberg, Lkr. Lörrach (cf. Stoclet, Autour de Fulrad, p. 492). Sur les localités citées dans l'acte, cf. Stoclet, p. 197-198.
[67] Rümmingen, ibid.
[68] ? Tumringen, ibid., ou Tüchlingen, localité disparue sur le territoire de la comm. de Riedlingen, Baden-Württemberg, Lkr. Biberach (cf. Stoclet, p. 494).
[69] ? Kutzmühle, moulin, localité de Liel, comm. Schliengen, Lkr. Lörrach (cf. Stoclet, p. 493).
[70] Wollbach, comm. Kandern, ibid. 
[71] Haltingen, Stadt Weil am Rhein, Lkr. Lörrach.
[72] Eimeldingen, ibid.
[73] Cf. n. 66 plus haut; Stoclet, Autour de Fulrad,  p. 178-179 au sujet de la double mention de Binzen.
[74] Eplinger (ou Eppliker, ou bi dem Eppliken), lieu-dit, comm. de Binzen, ibid. (cf. aimable communication du maire et de M. Hans Hügel de Binzen du 20.02.2003; Stoclet, p. 492).
[75] Original: ChLA XVI n° 631 p. 72-75; MGH DK I n° 166 p. 224-225; Félibien, Histoire, pièces justificatives, n° LXI p. XLII; Tardif, Monuments, n° 89 p. 69; cf. BM² 308 p. 129-130; Borgolte, Geschichte, p. 111.
[76] 741-747
[77] Binuzhaim: cf. supra n. 66.
[78] Romaningahoba: cf. supra n. 67.
[79] Cf. Borgolte, Die Grafen, p. 230.
[80] Copie du IXe siècle: Wartmann, Urkundenbuch, n° 52 p. 52-53; cf. Borgolte, Chronologische Studien, p. 156. 
[81] Laimauvia: Allemagne, annexe comm. Tettnang, Baden-Württemberg, Bodenseekreis.
[82] Laimaugawilare: comme le précédent.
[83] Apfalaga: annexe comm. Tettnang.
[84] ? Endringerhof, comm. Langenargen, ou Lenensburg, près de Betznau, annexe comm. Kressbronn, Baden-Württemberg, Bodenseekreis. Cf. aimable communication de Mme Dr. Barth, Stadtarchiv, Tettnang; Borgolte, Kommentar, p. 340-341 n. 52.
[85] Operindoraf: comm. Langenargen (cf. note précédente).
[86] ? partie septentrionale d'Oberdorf (cf. note précédente).
[87] ? Pfeifersreute, lieu-dit disparu près d'Oberdorf (cf. aimable communication par courriel de Vicentijevic@LANGENARGEN.DE).
[88] Niederweiler: lieu disparu sur le territoire de la comm. d'Oberdorf. Pour tous ces lieux, cf. Borgolte, Kommentar, p. 340-341 n. 52; aimable communication par courriel de gemeinde@schliengen.de; Kulturdenkmale in Baden-Württemberg. Kleine Führer, Blatt 6: article de G. Wein, Tübingen 1972).
[89] Rien ne vient sérieusement ébranler l'opinion selon laquelle le comte en Argengau est identique au personnage qui est mentionné auparavant (cf. Borgolte, Die Grafen, p. 235-236; Stoclet, Autour de Fulrad, p. 139-140).   
[90] D'après une charte de 839 (Wartmann, Urkundenbuch, n° 381 p. 355-356), Apflau, Laimnau et Oberdorf étaient situés en Argengau. Il n'est pas certain que ce pagus formait en 769 un comté (cf. Borgolte, Geschichte, p. 187 sqq.; du même, Die Grafen, p. 229; Stoclet, Autour de Fulrad, carte 5 a p. 603;  ce n'est qu'en 783/787 qu'un autre comte est attesté en Argengau; il s'agit de Ruadbertus, cf. Borgolte, Die Grafen, p. 216-219). Sur la "Grafenformel" sub N comite, cf. Borgolte, Geschichte, p. 40-71.
[91] Original. ChLA XVI n° 623 p. 23-31; Tangl, Das Testament, n° A p. 207-210; Tardif, Monuments, n° 78 p. 61-62; Félibien, Histoire, pièces justificatives, n° LVI p. XXXVIII-XXXIX. Copie interpolée rédigée vraisemblablement sous le règne de Charles le Chauve: ChLA XVI n° 624 p. 32-37; Tangl, Das Testament, n° C p. 212-215; cf. Stoclet, Autour de Fulrad, p. 18-24.
[92] Le faussaire, auteur de la version D du testament du Xe siècle, fait de Crothardus un vir illuster et familiarissimus de Fulradus (Tangl, Das Testament, p. 215-217; cf. Stoclet, Autour de Fulrad, p. 25-33, 140 et n. 5).
[93] Il est communément admis qu'il s'agit du même personnage que le comte mentionné plus haut (cf. Borgolte, Die Grafen, p. 230). Un Ruadhartus souscrit immédiatement après les donateurs et leur fils la charte du 15 juin 742, Wissembourg, de Liutfridus (? le duc d'Alsace) et Theutila en faveur de ce monastère (Doll/Glöckner, Traditiones Wizenburgenses, n° 2 p. 171-174; cf. Stoclet, Autour de Fulrad, p. 140 n. 1).
[94] Cette cession n'est pas datable autrement que par la date du testament (cf. Stoclet, p. 140 et n. 4).
[95] Friedolsheim, Bas-Rhin, arr. Strasbourg-Campagne, cant. Hochfelden (cf. ibid. p. 141-142 n. 2).
[96] Hindisheim, arr.Sélestat-Erstein, cant. Erstein (cf. ibid. p. 142 n. 3).
[97] Mauchenheim, localité disparue près de Marckolsheim, arr. Sélestat-Erstein, ch.-l. cant. (cf. ibid. p. 142 n. 4).
[98] Localisation incertaine, cf. Stoclet, Autour de Fulrad, p. 491-492. Pour ces quatre biens, cf. ibid. carte p. 600.
[99] Stengel, UB Fulda, n° 138 p. 194-195, qui place l'acte entre 750 et 779.
[100] Une autre notice (UB Fulda n° 107 p. 179) rapporte la donation faite vraisemblablement entre 750 et 779 par Ruthart (Růthardus comes dans une autre version) du wilare … Rutharteshusen, au confluent de la Liutera et de la Ohm (= peut-être Ruthardshausen, lieu disparu entre Schotten et Laubach, Allemagne, Hessen, resp. Vogelsbergkreis et Lkr. Gießen, cf. UB Fulda p. 179 n. 2) au même monastère. Il est douteux que ce témoignage puisse s'appliquer au même comte (cf. Borgolte, Die Grafen, p. 235).
[101] Vraisemblablement Eschenz, Suisse, cant. Thurgau, distr. Steckborn (cf. Borgolte, Die Grafen, p. 234).
[102] Cf. Stoclet, Autour de Fulrad, p. 139 et n. 4.
[103] Cf. Borgolte, Die Grafen, p. 234-236; Fleckenstein, Welfen, p. 91 sqq.